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L'année 2024 a été une véritable montagne russe pour l'économie guinéenne, oscillant entre défis imprévus et opportunités inattendues. Après une fin d'année 2023 marquée par le drame du dépôt central d'hydrocarbures de Kaloum, dont les retombées ont perturbé tous les secteurs, le pays a dû ajuster ses prévisions économiques, révisant la croissance de 5,4 % à 4,2 %. Cependant, grâce aux projets d'infrastructures liés au gisement de Simandou, la croissance a fini par atteindre 6 % en fin d'année.

Cette catastrophe n’a pas fait que freiner l’élan du pays; elle a également révélé la résilience des Guinéens et des autorités, qui ont su rebondir. Avec l’aide de la communauté internationale, le pays a renforcé ses relations avec ses partenaires. Un exemple frappant de cette solidarité fut la table ronde organisée à Dubaï, où le gouvernement a annoncé un soutien de 7 milliards de dollars pour le financement du Programme de Référence Intérimaire (PRI).

L’aide internationale ne s’est pas arrêtée là. En mai 2024, le FMI a approuvé un décaissement crucial de 53,55 millions de droits de tirage spéciaux, permettant de stabiliser l’économie et d’entamer la reconstruction des infrastructures. Moins d’un mois plus tard, un accord de 307 millions USD a été signé avec la Banque de Développement et d'Investissement de la CEDEAO pour des projets d’infrastructure majeurs, malgré des relations parfois tendues avec cette organisation.

L’année 2024 a également été marquée par des initiatives internes. La réforme du secteur minier, notamment la fixation du prix de la bauxite et l'accélération du projet Simandou, a permis de mobiliser des ressources nationales substantielles. En juillet, Rio Tinto et China Baowu ont annoncé leur engagement financier dans le mégaprojet de Simandou, une avancée clé pour l'économie guinéenne.

Sur le plan macroéconomique, le pays a connu une hausse significative de son PIB de 17,2 %, bien que l’inflation ait grimpé à 10,3 %, soit une augmentation de 1,4 point. Fin décembre, le gouvernement a lancé une campagne de souscription à un emprunt obligataire national d’une valeur de 2 000 milliards de francs guinéens pour soutenir les investissements publics.

L’année s’est achevée sur une note de répression contre la corruption, avec l’arrestation de hauts fonctionnaires accusés de détournement de fonds publics, un rappel brutal de l'importance de la transparence.

Pour 2025, les perspectives sont plutôt optimistes. Le gouvernement prévoit une croissance de 7 % grâce aux activités extractives, tout en anticipant un contrôle de l’inflation et une stabilisation du taux de change. Le budget de l’Etat pour 2025 a été réévalué à 40 703 milliards GNF, une augmentation notable par rapport à l’exercice précédent, confirmant la volonté des autorités de renforcer les finances publiques.

Ainsi, bien que l'année 2024 ait été marquée par des turbulences, elle a aussi offert des leviers pour redresser l'économie guinéenne, plaçant le pays dans une dynamique de renouveau pour les mois à venir.

Algassimou L Diallo