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Lundi matin, dans le cadre feutré de l'Hôtel Kaloum, un événement en apparence anodin s’est tenu : la signature d’un protocole d’accord entre les Douanes guinéennes et le secteur privé. Un geste qui, à première vue, marque une volonté commune de fluidifier les échanges commerciaux. Mais derrière les sourires et les poignées de main, la question reste entière : cet accord est-il le prélude à une véritable transformation ou un simple effet d’annonce ?

Un dialogue forcé ou un partenariat sincère ?

Depuis des années, les relations entre les Douanes et les opérateurs économiques oscillent entre tensions et incompréhensions. Des lenteurs administratives aux pratiques arbitraires, les griefs sont nombreux. La création du Comité de Concertation Douanes-Secteur Privé (CCGS) est présentée comme une réponse structurelle à ces blocages. Le Colonel Cheick Gadri Condé, directeur général par intérim des Douanes, se veut rassurant : « Ce comité ne sera pas un simple forum de discussions, mais un outil de résolution des problèmes concrets. » Des mots encourageants, mais encore faut-il que la volonté affichée se traduise en actes.

Une confiance à reconstruire

Les acteurs du secteur privé, eux, oscillent entre espoir et scepticisme. Ansoumane Kaba, Président de la Confédération des Entreprises de Guinée (CPEG), salue l’initiative tout en pointant un enjeu majeur : « Ce partenariat ne pourra fonctionner que si nous obtenons des garanties de transparence et d'équité dans le traitement des entreprises. » Les opérateurs économiques guinéens ont trop souvent été confrontés à un système opaque, où les faveurs se monnayent et où les règles changent au gré des intérêts en place.

La paix économique, un défi permanent

Le ministre du Budget, Facinet Sylla, a rappelé un principe fondamental : « La paix est le socle du développement économique. » Il est vrai qu’en Guinée, les tensions sociales et les blocages administratifs ont souvent constitué un frein majeur à la croissance. Mais la paix économique ne se décrète pas : elle se construit par des réformes concrètes et une volonté réelle de rupture avec les pratiques du passé.

Le Comité de Concertation Douanes-Secteur Privé pourra-t-il instaurer une dynamique durable, ou restera-t-il un simple symbole de bonne volonté, vite oublié sous le poids des intérêts divergents ? La réponse se jouera dans les prochains mois, sur le terrain des actes plutôt que des discours.

Amadou Diallo