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Comoyah, Kindia – 02 décembre 2024 - La colère gronde à Comoyah, petite localité de la préfecture de Kindia, après la nomination controversée de M. Kouyaté comme chef de district. Une décision prise, selon les habitants, sans consultation ni consentement, en contradiction flagrante avec les principes de gouvernance participative prônés par les autorités.

La désignation des chefs de district, un processus pourtant crucial pour la gestion des affaires communautaires, soulève une vive indignation. Depuis l’annonce, des manifestations pacifiques se succèdent, témoignant d’un rejet massif de cette nomination.

Un processus opaque dénoncé

Les résidents pointent du doigt un manque de transparence dans le choix de M. Kouyaté. Les consultations annoncées n’auraient jamais eu lieu, laissant planer le doute sur les critères ayant guidé cette décision. Des accusations de favoritisme et d’ingérences externes alimentent encore davantage le mécontentement.

Pour beaucoup, cette nomination symbolise un mépris des autorités envers les aspirations locales. « Nous ne pouvons plus accepter que des décisions aussi importantes soient prises au mépris de nos voix », déclare un manifestant.

Un malaise démocratique plus large

Au-delà de cette crise locale, les événements de Comoyah reflètent un malaise plus profond dans la gouvernance régionale. La population exprime un sentiment d’abandon et réclame une refonte des processus décisionnels pour plus de démocratie et de transparence.

Face à la pression populaire, les autorités tentent de calmer les esprits. Des pourparlers ont été initiés pour trouver un compromis, mais les habitants restent méfiants. Ils exigent des garanties concrètes avant d’envisager la fin de leur mobilisation.

Un appel à l’apaisement

Alors que la tension persiste, la nécessité d’un dialogue inclusif s’impose pour éviter une escalade aux conséquences imprévisibles. Si rien n’est fait rapidement, le fragile équilibre social et économique de la région pourrait en pâtir.

La résolution de cette crise pourrait bien redéfinir la relation entre les citoyens de Kindia et leurs autorités locales, marquant potentiellement un tournant dans la gouvernance participative de la région.

Djoubayirou Baldé/ AGP