Assign modules on offcanvas module position to make them visible in the sidebar.

Testimonials

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Sandro Rosell
FC Barcelona President

Nous avons 483 invités et aucun membre en ligne

Note utilisateur: 0 / 5

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Ce jeudi 26 décembre 2024, une centaine d'enseignants contractuels ont pris position devant le Ministère de l’Enseignement Pré-Universitaire et de l’Alphabétisation (MEPUA), en quête de réponses à une situation qui perdure depuis plusieurs années. Ces enseignants, en service depuis 2018, dénoncent le retard dans leur intégration à la fonction publique et exigent des mesures concrètes.

Vers 11 heures, les manifestants ont envahi les abords du ministère, scandant des slogans tels que « Vive la République de Guinée, vive l’éducation guinéenne ». Des appels à l’attention des autorités se sont également fait entendre, certains criant même le nom du général Mamadi Doumbouya, espérant ainsi susciter une réaction des responsables.

Mohamed Latif Ibrahim Salim, coordonnateur général des anciens contractuels de la zone spéciale de Conakry, a exprimé l'exaspération des enseignants : « Nous sommes ici pour faire entendre notre voix, car nous avons constaté que notre situation avance à pas de tortue. Les engagements pris n’ont pas été honorés. Depuis le début de ce mouvement, il a été convenu que, une fois la situation des enseignants des régions réglée, celle de Conakry serait prise en compte. Pourtant, nous sommes toujours dans l'attente. »

Des promesses non tenues, une patience à bout

Face à l'inaction du ministère, les manifestants ont décidé de hausser le ton. « À bas la division ! À bas les traîtres ! » ont scandé certains d'entre eux, dénonçant l’indifférence des autorités. Latif a précisé que cette mobilisation ne devait pas être perçue comme une simple manifestation, mais plutôt comme une tentative désespérée d'interpeller les responsables. « Nous avons multiplié les démarches administratives, mais les réponses sont toujours les mêmes. Aujourd'hui, nous sommes là pour nous faire entendre, pour savoir quel est notre avenir. »

Le ministère sous pression, mais toujours silencieux

Les enseignants rappellent qu’ils ont engagé plusieurs démarches pour faire avancer leur dossier. « Nous avons saisi le Conseil National de Dialogue Social, le CNT, et adressé des correspondances à la primature ainsi qu’au ministère de la Fonction publique. Mais jusqu'à présent, rien n’a changé », ont déploré les manifestants.

Malgré la pression exercée par cette mobilisation, aucune réaction officielle n'a été obtenue du ministère. En réponse au silence du gouvernement, les manifestants ont improvisé chants et danses devant les locaux du MEPUA, transformant les abords du ministère en un véritable lieu de protestation, sous l’œil vigilant des forces de l'ordre.

Un cri de détresse face à l’indifférence

Les enseignants contractuels, en poste depuis 2018, se disent épuisés par la situation et réclament que les promesses faites par les autorités soient enfin concrétisées. « Nous avons assez attendu, mais les paroles ne changent rien », a insisté Mohamed Latif Ibrahim Salim, déterminé à faire entendre ses revendications.

Cette nouvelle mobilisation met en lumière l'inaction des autorités face aux demandes légitimes des enseignants contractuels. Dans un contexte où l'éducation en Guinée reste fragile, la question se pose : le pays peut-il se permettre d’ignorer ceux qui assurent l'avenir éducatif de ses enfants ?

Fatimatou Diallo