Conakry, 16 janvier - Ce matin, une atmosphère tendue régnait devant le ministère de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation. Environ une centaine d'enseignants-chercheurs des universités Gamal Abdel Nasser de Conakry et Général Lansana Conté de Sonfonia ont exprimé leur colère face à leur exclusion du processus de recrutement dans l’enseignement supérieur.
Certains de ces 103 enseignants, avec entre 6 et 10 ans de service, se sont rassemblés pour réclamer leur intégration dans la fonction publique. "Nous sommes homologués depuis près d'une décennie, et pourtant, nous sommes injustement écartés," a déploré un manifestant.
Arborant des banderoles, les protestataires ont scandé des slogans dénonçant l'injustice et la corruption : “À bas l’exploitation intellectuelle, la justice doit prévaloir, rétablissez les droits des enseignants-chercheurs”. Le cortège a également critiqué les pratiques douteuses qui entourent le processus de recrutement dans ces deux universités majeures.
Cette mobilisation met en lumière les tensions persistantes au sein du secteur de l’enseignement supérieur en Guinée. La corruption et le favoritisme dans les processus de recrutement sont vivement critiqués, ravivant ainsi le débat sur la transparence et l’équité dans la gestion des ressources humaines académiques.
Jusqu'à présent silencieux, le ministère se trouve désormais sous pression pour répondre aux revendications légitimes des enseignants-chercheurs et trouver des solutions à cette crise. Une situation à suivre de près alors que les attentes montent.
Nous resterons attentifs à l'évolution de cette affaire.
Fatimatou Diallo