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Le tribunal de première instance de Dixinn a ouvert la semaine dernière un procès très attendu impliquant Aboubacar Diallo, un jeune entrepreneur guinéen accusé d’escroquerie dans une affaire de 17 475 dollars. La plaignante, Mariama Barry, mère de famille, affirme avoir remis cette somme à l’accusé en vue d’obtenir un visa pour les États-Unis. Mais à la barre, Aboubacar Diallo réfute catégoriquement les accusations, affirmant qu’il n’a agi qu’en tant qu’intermédiaire.

Les faits remontent à novembre 2024

Selon le témoignage d’Aboubacar Diallo, il n’a jamais rencontré Mariama Barry avant leur échange téléphonique initial. « J’ai reçu un appel de cette dame qui disait m’appeler de la part d’un ami commun, Ousmane Dramé, basé aux États-Unis », a-t-il déclaré devant le tribunal. Après une discussion avec Ousmane, Aboubacar dit avoir accepté de recevoir l’argent et de le transférer via une agence située à Bambéto.

L’entrepreneur explique que Mariama Barry lui a d’abord versé une partie de la somme, avant de compléter le paiement. « Le montant total s’élevait à 17 475 dollars, dont 230 000 GNF en monnaie locale. J’ai émis un reçu confirmant que j’avais bien reçu l’argent pour le compte de mon ami », a-t-il précisé.

Aboubacar affirme avoir déposé l’intégralité de l’argent dans une agence de transfert comme demandé par Ousmane Dramé, tout en envoyant un reçu aux intéressés.

Un deal qui tourne mal

Le litige serait survenu après que la plaignante a signalé que l’opération pour laquelle l’argent avait été envoyé avait échoué. Mariama Barry aurait alors réclamé le remboursement de son argent. « Par bonne foi, j’ai tenté d’intervenir en contactant les proches d’Ousmane Dramé. Ce dernier avait promis de rembourser en décembre dernier, mais il n’a jamais tenu parole », s’est défendu Aboubacar Diallo.

Il a insisté sur le fait qu’il n’a joué aucun rôle dans l’utilisation de l’argent : « Je ne connaissais pas cette dame avant cette affaire. J’ai simplement servi de relais pour Ousmane. »

Un procès sous tension

Lors de l’audience, la défense a demandé la remise en liberté provisoire d’Aboubacar Diallo en attendant la suite des débats, mais cette demande a été rejetée par le tribunal, conformément à la position du ministère public.

L’affaire a été renvoyée au 5 février 2025 pour permettre la comparution de Mariama Barry, la communication des pièces, notamment les reçus de paiement, et la poursuite des débats.

Ce procès met en lumière les zones d’ombre entourant les transactions financières non officielles et les risques qu’elles impliquent pour toutes les parties concernées. Le verdict pourrait établir un précédent dans ce type de litiges en Guinée.

Saliou Keita