Un rapport alarmant de GI-TOC et de l’Institut Clingendael met en lumière la propagation fulgurante du kush, une drogue de synthèse hautement addictive qui décime l’Afrique de l’Ouest depuis 2022. D’abord signalée en Sierra Leone, où elle a causé des milliers de morts, elle s’est rapidement étendue au Liberia, en Guinée, en Gambie, en Guinée-Bissau et au Sénégal.
Les analyses révèlent que le kush contient des opioïdes synthétiques extrêmement puissants, notamment des nitazènes, ainsi que des cannabinoïdes de synthèse, rendant la substance particulièrement dangereuse. Son importation provient principalement de Chine, des Pays-Bas et du Royaume-Uni, alimentant un marché criminel en mutation, décentralisé et impliquant divers acteurs locaux et parfois étatiques.
Face à cette crise sanitaire et sécuritaire, le rapport appelle à une surveillance renforcée, un ciblage des chaînes d’approvisionnement et la mise en place de programmes de prévention et de traitement pour limiter les ravages du kush sur la jeunesse ouest-africaine.
Saliou Keita