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Sandro Rosell
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La construction d’une Nation est aussi douloureuse que la conception d’un enfant. Elle commence par un malin plaisir de prendre le pouvoir dans une bulle du vouloir changer le cours de vie de la société dans laquelle nous nous trouvons par l’amour et le dévouement que nous comptons offrir volontiers à la cause commune.

Mais face à nous la maladie de la Société. La Société avec ses histoires, belles parfois hystériques  dont les séquelles vont et reviennent souvent au galop habiter certains esprits. Corruption, gabegie, libertinage, liberticide, impunité, avarice, impolitesse, incrédulité, … couronnés par la maladie de l’autre, animent la société et sont devenus foi de vie pour la majorité de ses composantes. Elle se vide de son essence vitale conventionnelle humaine et ses composantes deviennent dures de peaux. Difficilement malléable.

La Démocratie, vers lequel concept de vie nous nous dirigeons est aussi une foi que nous prêchons, dont les tares suscitées ne peuvent accompagner dans sa marche pour l’émancipation effective de la Société.

Le paysage guinéen politico-civil est d’une effervescence inquiétante par ces temps qui courent. L’élégance démocratique par laquelle nous étions parti en 2010 a perdu de son éclat et frisé l’impertinence, quand d’entités entières supposées avisées refusent le débat démocratique pour un meilleur devenir de la Guinée.

Et là, la « Maladie » de la Société refait surface !

L’élégance démocratique que doit hériter la nouvelle génération doit être douce et accompagnée par ceux qui prirent part à ses balbutiements. La transition générationelle ne se fait forcément par des dits révolutions, qui peuvent virer quelquefois aux règlements de compte et à un retour assuré à la case de départ. Le putsch de 2009 avec le Capitaine Dadis CAMARA en est une parfaite illustration. N’eût été la clairvoyance du Ministre d’Etat Tibou CAMARA auprès du Général Sékouba KONATÉ, alors dirigeant de la transition, la Démocratie aurait emprunté un chemin belliqueux sur nos terres.

Heureusement jusqu’à cette heureuse heure-ci, jamais il n’y eut autant de promotion des jeunes dans l’administration publique mais aussi sur la scène politique de notre pays. La liberté d’expression est en parfaite santé. La vision du Président Alpha CONDÉ est restée au cœur des attentes de la Jeunesse en dépit des efforts malsains de certains esprits ténébreux. Donc l’espoir est permis.

Alors l’obligation de débattre entre le « Pour et le Contre » pour une nouvelle Constitution ainsi que le « Oui et  le Non » à la nouvelle Constitution rédigée ou à rédiger est imminente.

Pour la survie de la Démocratie, qui jusque-là reste notre inspiration de liberté de vie, notre Nation en construction nous interpelle. La transformation de notre société en une meilleure dans nos manières de tous les jours dépendent aussi de ce que nous offrons comme leçons à nos enfants et à nos jeunes générations qui forcément croient en leurs pères sinon leurs aînés; même si, existent quelque part là-bas d’enfants rebelles.  Souhaitons-le d’ailleurs. Ils sont parfois sources d’inspirations.

Cependant la paix de la Nation à laquelle nous aspirons tous, se construira à l’occasion de toutes les futures consultations populaires qui ne doivent être une occasion de déchirure mais plutôt de soudure comme une chaîne d’union de tous les pans de la société est vitale pour la grandeur de notre nation. Elle est une fierté sans prix, car elle n’est l’égale de personne dans la République.

L’histoire s’écrit déjà de cette phase de vie transitionnelle. N’allons nulle part ailleurs chercher le bonheur à importer, ni ne fuyons le débat de chez nous. Notre débat allais-je dire ! Midi sonne la cloche de départ pour une nouvelle ère en Guinée, à deux heures sera certainement tard.

La défense de la démocratie est une obligation citoyenne qui nous incombe. Soyons acteurs de tout bord mais constructeurs de paix durable.

Mohamed Lamine KEÏTA : Président du Mouvement

JEUNESSE RÉPUBLICAINE