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Sandro Rosell
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Le morcellement de notre masse populaire en riches et pauvres, puis en très riches et très pauvres, ensuite en richissimes et misérables, a tailladé la société par la seule différence de l’assurance du futur. La confiance en soi en jeu et le repli rendu effectif ; naissent alors, de part et d’autres, des esprits claniques pour un quelconque esprit de frustration ou de solidarité.

Nos 61 ans de règne sur nous-mêmes construisirent notre nouvelle société, en perpétuelle mutation. Certes cette société guinéenne a connu ses heures de gloire mais aussi ses froids et horribles moments. Entre gestion efficace des ressources, création des richesses, respect des droits humains et valorisation de la diversité et la culture, la Nation guinéenne qui tarde à se construire réellement a fait un long chemin, parfois très épineux. Mais faut-il continuer à amputer la responsabilité aux autres ?

Mes pensées d’un Sud aux Rivières agréables se peaufinent et marquent à la tache indélébile les tâches énormes du défi de l’Universalité auquel nous faisons face. De nos patelins familiaux à nos contrées fédérales, nourris par nos immenses patrimoines culturels, nous avions gardés nos Nations séculaires, profondément socialistes et grandes « redistributrices » de notre richesse créée, jusqu’au « retraçage » de nos frontières, qui fit de nous « une société complexe à destin  commun. » Et naquit la société guinéenne !

Mais ce que nous avons appelé démocratie et liberté ont viré à l’anarchie et au libertinage ; dont certains de nos compatriotes que nous avons appelé nos cadres et leurs complices dans notre

Société ont usé et abusé pour nous conditionner dans des antivaleurs qui ont envoyé notre pays parfois plus bas que terre. Un « Massacrilège » perpétré en nos noms ! Ce fut !

Le déséquilibre d’une Nation est une douleur qui se panse cependant par de pensées internes. J’ai dû dire ces dires aux os solides par les chemins que je traverse toutes les fois que fut ma voix au chapitre. Mais je ne me lasse par ces rappels tendre-poignants ; car notre Guinée dans sa fierté légitime reste encore esseulée dans son souffre-croissance, au rang des pays potentiellement riches et des Nations de culture et diversités prodigieuses.

Nous fîmes pourtant par nos croisées, tous adeptes de nos communs us et chérissons tous le Konkoé, le Tô, le Kossan ou encore l’Aloko…, ces petites choses sans importance pour d’aucuns et ces grandes choses extraordinaires pour d’autres, simplifient dans leurs saveurs, « le vivre ensemble », dont les populations ont le plaisir de se partager. Des choses libertines comme l’Ataya ou le Dolo, rajoutent la saveur saline à ce cocktail.

Du cocktail de nos us à celui de mes dires qui souvent reviennent au galop dans notre élan à panser nos douleurs, mon Espoir personnel se fonde et s’équerre puis illumine ces projections de nos peuplades. Nous qui avons combattu avec ferveur et innové avec Sagesse sommes des patrimoines de l’humanité qui avons le devoir d’appropriation de nos chef-d’œuvre propres pour en faire de manuels de travail pour tous.

L’Espoir des nouvelles générations tourné vers l’héritage d’une société qui se modernise reste toutefois un désir. Cet Espoir demeure cependant le sauveteur de l’Avenir ; et le combat mondain, une inspiration séculaire et universelle dont le vrai commence après celui gagné contre la faim. Oui la faim ! Elle qui déshumanise ! Elle, à la peau dure dans nos cités et qui se flanque aux pieds de la bourgeoisie qu’elle toise dédaigneusement au quotidien.

Institué en foi, l’Espoir à la vie y est ainsi agrippé comme une sangsue à la peau. Ne dit-on pas souvent que l’Espoir fait vivre !

De cet Espoir, notre Société en a intimement besoin. Le bon discours dans les dédales de nos rues et couloirs ainsi qu’à la place publique, des tenants de l’Exécutif qui orientent nos destinées, doivent rassurer comme les actions qui suivent et matérialisent les ambitions doivent être de fers de lance. Car le regard lambda porté dans le tas laisse de chaudes larmes qui brûlent la joue de l’humaniste.

Je vous salue.

Mohamed Lamine KEÏTA. Écrivain, Poète

Président de la Jeunesse Républicaine