Le président de conseil national des organisations de la société civile guinéenne (CNOSCG) Dansa kourouma était l’invité de lynx.fm le vendredi, 26 Avril 2019, dans cet entretien Dansa Kourouma accuse les initiateurs du Front National pour la défense de la Constitution (FNDC) de ne l’avoir pas consulté ni convié, lors de sa formation. Malgré, Dr Dansa Kourouma réclame la paternité de ce combat pour la défense de la Constitution. Lisez.
Bonjour M. Kourouma ! Pourquoi vous faite parlez de vous en mal comme les disent certains parfois depuis qu’il y a eu ce lancement de front National pour la défense de la Constitution ?
Moi, je suis déjà habitué à affronter ce genre des situations, parce que vous savez que la société civile guinéenne, nous sommes pluriels, nous sommes de plusieurs génération, aujourd’hui nous avons plusieurs visions. Je suis de la société civile primaire….Je ne suis pas de société civile composé des personnes déçues politiquement ou qui n’ont pas bénéficié des privilèges en matière de promotion.
Je suis la société civile CNOSCG qui a été fondé par des Guinéens épris de justice et de démocratie et ce CNOSCG Là, qui, en 2006 s’est opposé au dérive de pouvoir, et c’est ce CNOSCG là, qui, en 2007 a fait sortir les Guinéens pour pouvoir s’opposer à toute tentative de prise en otage de nos institutions et de notre pays. C’est le même CNOSCG, qui en 2009 était au stade du 28 septembre pour empêcher le président Dadis de confisquer le pouvoir. Et c’est le même CNOSCG, qui se bâtera en 2019 - 2020 pour que l’ordre constitutionnel soit respecté. L’activisme, il faut avoir de la constance et de la cohérence, c’est normal ! Nous sommes sur une matière politique, et sur la matière politique, ceux qui sont impartiaux ont du mal parfois à se faire entendre, parce que tout le monde est instrumentalisé ou manipulé.
Ma position est très claire, ceux qui parlent mal de moi, ils sont libre. Mais ils n’ont aucune preuve, c’est un procès d’intention. Les procès d’intention pour des gens qui refusent de s’instrumentaliser politiquement, c’est tout à fait normal. J’accepte d’être incompris quand je suis fidèle aux dispositions de la Constitution que je ne peux en aucun cas trahir parce que je fais partir de ceux qui l’ont élaboré. Et j’ai joué un rôle de premier plan. Les Guinéens ne sont pas amnésiques. Hier au CNT, aujourd’hui, si je dois choisir un camp : c’est le camp du soutien de la Constitution, c’est le camp de la défense de la valeur républicaine, pas un autre.
Ce qu’il reproche aux initiateurs FNDC.
Si vous avez remarqué, depuis que le Front a été lancé, je n’ai pas demandé de rencontrer quelqu’un, mais les journalistes m’ont interpellés, ils m’ont posé la question ‘’pourquoi tu n’es pas là ?’’ Certaines personnes tapis dans l’ombre ont manipulé certains médias pour pouvoir justifier mon absence par des allégations mensongères, surtout l’irresponsabilité des gens de ne pas pouvoir regarder l’opinion en face et dire la vérité.
Le Front a été lancé, j’étais à Faranah après une mission à Abuja, de la CEDAO, je suis revenu à Faranah pour faire le baptême de mon enfant, c’est là-bas un journaliste m’a appelé, ‘’ Ah ! Dansa il y a un front qui est lancé à Conakry, mais ont t’a pas vu.’’ J’ai dit, mais C’est toi qui me l’apprends ! Le CNOSCG ne se résume pas à moi, Dansa. Nous avons un bureau exécutif de 17 membres élus. Nous avons un conseil régional à Conakry. Nous avons 130 coalitions affiliées et 6000 associations de bases. Et le bureau dans tout le pays. Donc je n’ai pas reçu de lettre d’information. Au préalable, je n’ai pas été consulté et je n’ai pas été convié.
Quand je dis convié, même par coup de téléphone, donc, j’ai dit à ce journaliste là, que ce n’est pas à moi de justifier mon absence, c’est ceux qui ont organisé, demandez les pourquoi ils n’ont pas invité le CNOSCG ? Leurs réponses seront plus meilleures que la mienne. Pour être clair, je n’ai rien contre une dynamique qui se crée. Parce que : la liberté d’association, la liberté de regroupement est consacré par la constitution et par les textes internationaux dont la déclaration Universelle de droit de l’homme.
L’une des dispositions d’ailleurs que j’aime dans cette déclaration, que : tous les citoyens ont le droit de participer à la conduite des affaires publiques de leurs pays, à ce titre conformément à la loi, je respecte une quelconque entité qui se créée pour poursuivre un but. Mais ce n’est pas la pensée unique. Ce n’est pas parce que vous vous appelez M. (x), il faut que moi, j’appelle M. (x) pour que je puisse mener le même combat que toi. Je suis désolé ! Le combat pour la de défendre la constitution, il n’y a pas quelqu’un qui est qualifié à le faire plus que moi. Je revendique cette paternité là parce que j’étais le secrétaire exécutif du CNT, porte parole de CNT.
La plénière qui a adopté la constitution, j’étais le rapporter de plénière. Aucun n’intérêt politique, économique ou de promotion ne peut m’amener à trahir cette conviction. Ceux qui veulent me prêter des intentions, ils sont libre de le faire, moi, ça me fait ni chaud ni froid. Il y a des gens qui me connaissent de ce pays. Alors aujourd’hui penser que la révision de la constitution doit commencer aujourd’hui, et en étant mélanger à des partis politiques d’opposition que c’est ça la voie à suivre, je ne m’inscrit pas.
Pourquoi vous ne voudriez pas être avec des partis politiques pour la défense de la constitution ? Quand vous étiez au conseil national de la transition, il y avait des représentants partis politiques.
Oui ! le combat a été le même, il n y avait pas de choix à faire là-bas entre opposition et mouvance. C’était tout simplement des guinéens, des partis politiques choisis tout court qui se sont retrouvés là-bas. Il n’y avait pas de camp à choisir, vous le principe de neutralité et d’impartialité c’était à défendre l’intérêt général et non l’intérêt d’une corporation contre une autre. A ce titre là, l’expérience des forces vives est une illustration, pour des Guinéens qui m’écoutent qui ne savent pas ce qui s’est passé dans les forces vives.
Dès que M. Jean Marie Doré a été nommé Premier ministre, il a mis pied sur les forces vives, la finalité d’une association avec les partis politiques qui cherchent le pouvoir, dès que l’opportunité se présente pour conquérir le pouvoir, vous êtes piétinez, votre lutte est pervertie parce que le combat est freiné, l’obsession c’est la conquête et l’exercice de pouvoir. Et le rôle de la société civile, c’est l’équilibre des pouvoir … et l’exercice du pouvoir. A ce titre on peut mener ce combat sans se marier à quelconque entité dont la finalité est la recherche du pouvoir. Sinon le peuple sera détourné de l’essence même du combat. Nous cherchons l’alternance n’est ce pas ? Et la stabilité politique et l’ordre constitutionnel ? Le peuple est mieux placé pour faire ce combat.
Beaucoup disent que c’est toujours ces conflits de leadership entre Abdourhamane Sanoh et vous suite à cette annonce qui avait été fait de l’organisation des états généraux de la société civile par cette PCUD qui continue à plomber l’unité des acteurs de la société civile guinéenne et qui fait qu’on ne vous voit pas au FNDC ?
Je voudrais que vous invité à ce studio le fondateur de FNDC s’ils ont convié le CNOSC. D’abord avant de nous convié, c’est un sujet d’intérêt national, il y a ce qu’on appelle les consultations préalables. Eux, ils ont eu le temps à rencontrer les hommes politiques et pas nous. Ce qu’on fait pour toi, sans toi et contre toi, c’est pourquoi la raison pour laquelle l’objectif de défendre la constitution, je le revendique à ce studio, ceux qui m’écoutent, ils n’ont qu’à m’écouter. Je défendrai les principes démocratiques contenus dans la constitution Guinéenne et qui est rappelé par la charte de l’union africaine et par le protocole de la CEDAO qui sont d’abord la déclaration universel de droit de l’homme.
Bref : je n’est nullement contre toute formation ou un regroupement des personnes quand le regroupement est conforme à la loi et que ça contribue à défendre un intérêt général bien défini, il n’y a pas de soucis. Mais quand vous n’êtes pas consulté ni invité ni convié, vous vous invitez dans un débat de ce genre. Est-ce que j’aurai respecté l’éthique et la moralité de mon entité ?
Je n’ai pas besoin d’être membre d’un collectif ou pas, mais l’esprit du combat je le minerais à la vision du CNOSC, aujourd’hui j’ai la responsabilité de mener le CNOSC. Toute décision que je dois prendre doit être soutenu n’est-ce pas par la base. Et le respect de la volonté de la base, c’est ça la démocratie, avant de demander la démocratie aux autres, vous-mêmes les sociétés civiles faite montre du respect dés principes démocratiques, c’est un logique toute simple.
Donc, toute entité qu’elle soit brassa rouge, gilet rouge ou gilet jaune, qu’il soit Front, qu’il soit collectif du CNT, qu’il soit autre forme de regroupement. Demain aussi les médias peuvent aussi s’organiser pour défendre la constitution les artistes etc. Je suis d’accord qu’on doit se battre dans une unité d’action pour respecter les valeurs démocratiques. Mais nous avons l’obligation aussi de donner la bonne information, c’est très important.
Une synthèse d’Alpha Amadou Diallo