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 La démission du ministre de la Justice fait encore des vagues dans le landernau politique guinéen. Contactée par un des sites partenaires guinee114.com. L’opposant Marie Madeleine Dioubaté a donné ses points de vue en deux pans que nous proposons de lire.

Comme tout le monde, j’ai appris  et j’ai lu la lettre de démission du Ministre de la justice Maître Cheïck Sacko que bien évidemment je salue.

L’ex Ministre de la justice justifie sa démission par le fait de ne pas avoir été associé à la rédaction de la nouvelle constitution et parce que de son point de vue, il est contre toute modification ou changement de la constitution.

Je souhaite revenir sur la rédaction de cette nouvelle constitution, qui apparemment aurait déjà été rédigée. Je voudrais souligner que la rédaction ou la modification de notre constitution ne peut être faite que par des magistrats guinéens associés au peuple guinéen, en aucun cas elle ne peut-être rédigée par des étrangers. Or, il semblerait que la nouvelle constitution aurait été rédigée par des acteurs étrangers.

D’autre part, je  ferai deux lectures de la démission du Ministre de la justice et garde des sceaux Cheïck Sacko.

La première lecture, sur le plan national : Le Ministre a aidé son peuple directement ou indirectement à participer à la bonne marche de la démocratie même si sa démission arrive tardivement.

La 2ème lecture, du point de vue international, cette démission du Ministre de la justice représente un sacré coup dur pour la majorité présidentielle, un camouflet pour le Président de la République car c’est un de ses amis et un pilier qui s’en est allé avec fracas.

Une autre des raisons non avouées de cette démission pourrait être aussi l’impopularité du Président Alpha Condé et de la mouvance présidentielle auprès du peuple guinéen en raison de la mauvaise gouvernance. Le Ministre a-t-il pris conscience que les dictateurs se réconcilient avec leurs habitudes propagandistes à l’approche des échéances électorales pour endormir le peuple et prolonger leur règne ? D’où l’élaboration de cette nouvelle constitution ?

Ainsi, certains ténors de l’opposition ont-ils commencé la propagande pour un 3ème mandat ou une présidence à vie du Président Alpha Condé, une propagande basée sur le mensonge, la manipulation, l’intimidation et l’instrumentalisation de fractures ethniques, utilisé comme un puissant vecteur de communication pour diviser et régner.

Heureusement, les populations maintenues dans l’ignorance se réveillent et comprennent les enjeux politiques grâce à l’implication de la société civile, à l’implication du FNDC, et de nombreux acteurs et mouvements qui émergent partout dans le pays pour barrer la route à une présidence prolongée du Président Alpha Condé.

Grâce à cette démission, j’espère que d’autres consciences vont s’éveiller au sein de la mouvance présidentielle et que d’autres membres du gouvernements suivront les exemples de l’ex Ministre de la citoyenneté et des droits de l’homme Mr GASSAMA DIABY et tout récemment du Ministre de la justice, et Garde des sceaux Monsieur Cheïck Sacko.

 Enfin, pour réussir ce front contre une modification de la constitution et pour éviter que le Président Alpha Condé de se maintienne au pouvoir, il s’avère impératif que tous les guinéens s’affranchissent des considérations ethniques, notamment dans l’arène politique. Ce n’est qu’à ce prix que nous pourrons garantir la cohésion sociale et éviter que notre pays ne s’enfonce plus dans une dictature.

 Marie Madeleine DIOUBATE