Quelques heures après l’annonce du président de la commission électorale nationale indépendante (CENI), ce lundi, proposant la tenue des élections législatives le 28 décembre 2019, les sept commissaires issus de l’opposition membres de l’institution rejettent la date.
Dans une déclaration, les sept commissaires ont indiqué qu’un travail « technique objectif » avec la présence de « la quasi-totalité » des commissaires et « plusieurs assistant techniques de la CENI » a été effectué. « Il est apparu que les élections législatives ne pouvaient être organisées qu’au mois de Mars 2020», martèle les commissaires qui ajoutent que malgré tout, le président de la CENI soutenu par certains commissaires, compte imposer une date dans l’année 2019, dans le seul objectif de respecter la
dernière déclaration du président de la République.
Pour ces acteurs, vouloir organiser les élections législatives d’ici la fin de l’année 2019, « c’est vouloir biaiser le processus électoral ».
Il faut noter qu’au sortir d’une réunion dans la journée de ce lundi, avec le Premier ministre dans le cadre des concertations instituées par le chef de l’Etat Alpha Condé, le président de la CENI, Me Salif Kébé a proposé la tenue des législatives le 28 décembre 2019.
« Le 28 décembre, est la date que nous avons pu trouver en plénière. Elle est tenable et le Premier ministre a pris acte », a laissé entendre Me Kébé, tout en soulignant que la majorité des 17 commissaires ont approuvées la date. « En général, quand la CENI se réunit en plénière, nous travaillons et nous décidons ensemble. Il n’y a pas à dire que tel a vu tel point scientifique et l’a réclamé, mais il ne l’a pas obtenu. Soit, nous décidons par consensus ou décidons par voix », déclare le président de la CENI.
Sadjo Diallo