Trois jeunes blessés par balle la veille dans l’altercation qui a opposée partisans du FNDC et forces de l’ordre lors de l’enterrement des victimes des manifestations de la mi-octobre qui avaient fait 13 morts (11 à Conakry et deux dans la ville de Mamou), ont succombé à leurs blessures.
Réagissant à cette situation, le chef de file de l’opposition a qualifié de « terrifiant » le comportement des agents de sécurités.
« Les forces de l’ordre et de sécurité ont osé tirer sur le cortège funèbre qui accompagnait les 11 victimes à leur dernière demeure », accuse Cellou Dalein Diallo, tout indiquant, « c’est édifiant et terrifiant ».
«Je suis indigné, heurté parce que nous sommes des humains, il y a des choses qu’on ne peut pas faire. En Afrique, on respecte les morts, ils ont droit à un traitement digne
mais si celui qui a la direction du pays peut donner des ordres comme ça, ça m’inquiète. Aujourd’hui, on a enterré des corps en décomposition. Aujourd’hui c’est un cortège funèbre qui a été attaqué. Les gens qui étaient en train de procéder au dépôt des corps dans les tombes, ont été gazés et violentés c’est très difficilement qu’ils ont réussi à enterrer les corps », martèle le chef de file de l’opposition guinéenne.
Dans un communiqué, le ministère de la sécurité avait reconnu la veille que l’hôpital Ingace Deen avait reçu dans sa morgue deux morts (Abdoul Rahime Diallo, tailleurs et Mohamed Sylla, élève). Mais par ailleurs invitant au calme, le ministère souligne qu’une enquête sera « rapidement ouverte » pour arrêter les coupables.
Cependant, il faut rappeler que le FNDC a appellé à une nouvelle manifestation ce jeudi à Conakry.
Sadjo Diallo