Le chargé des opérations par intérim du FNDC Mamadou Billo Bah était l’invité de la radio Espace Fm dans son émission les ‘’Grandes Gueules’’ Parlant de la dernière procession funèbre, Billo Bah a exprimé son degré de révolte face aux comportements ‘’Barbares’’ des forces de l’ordre qui selon lui ont ‘’désacralisé le sacré dans le pays’’, il réaffirme sa constance et sa détermination à continuer cette lutte contre le troisième le mandat. Lisez
Partagé entre la tristesse et révolte, témoigne oculaire de scénario au cimetière de Bambéto ère de funérailles de 11 jeunes tués le 14, 15 et 16 octobre dernier à l’occasion de la marche du FNDC, le chargé des opérations de cette organisation Mamadou Billo Bah raconte :
« ça fait plus de deux jours je n’ai pas fermé l’œil à cause des chaines de violences qu’on a vécu ce jour-là, si je n’étais pas sur le terrain, si j’étais ailleurs ce jour-là, j’aurai pu me mettre à spéculer, à me poser des questions mais ce jour-là, j’étais dans le cortège funèbre, je commence d’abord pour rappeler que c’est des corps qui ont été gardés plus de trois semaines qui étaient en état de décomposition poussée, lorsqu’on a compris que le gouvernement ne voulait pas qu’il ait une marche funèbre, de l’hôpital Ignace Deen au cimetière de Bambéto, qu’est-ce qu’on a fait ? » c’est- il interrogé
On a accepté dit-il, qu’on se retrouve à l’hôpital sino-guinéenne parce que notre objectif c’était de permettre à ces familles de victimes de faire leurs deuils et que ces victimes-là rejoignent leurs dernières demeures. On se retrouve là-bas, tous les leaders de FNDC étaient présent. Pour prévenir toute éventualité qu’est-ce qu’on a fait ? on a pris le soin de mettre les corps devant et de faire suivre les corps par les leaders du FNDC en supposant qu’ils pourraient être sensible à cela, qu’ils ne pouvaient se permettre d’attaquer un cortège funèbre.
« A notre fort étonnement, contre toute attente, arriver au niveau de prima-center, les hostilités ont commencé, heureusement nous avons pu résister, nous avons pu dépasser
cette étape. Au niveau de la monté de Bambéto, il y avait des camions de la police devant nous, dès qu’ils nous ont vu arrivé, ils ont ouvert les gaz sur le cortège funèbre, ils ont utilisé les canons d’eau chaude sur nous, ils ont commencé à tirer à balle réelle », a-t- il expliqué. Et qui ajoute dans une voix triste
« Quand j’entends le gouvernement parler des victimes qui soient morts hors du périmètre, cela ne fait que m’estomaqué, ça ne fait que me révolté davantage. Nous sommes dans un pays où pratiquement plus rien n’est sacré, les vies humaines ne sont plus sacrées, les mosquées ne sont plus sacrées parce que mêmes les mosquées avaient été gazées, les cimetières ne sont plus sacrés. Absolument rien n’est sacré dans ce pays-là », a déploré les chargés des opérations du FNDC.
Par ailleurs Mamadou Billo Bah, interpelle et met en garde:
« Il y a certain qui sont en train de remettre en cause notre lutte en Guinée. Si le professeur Alpha condé est aujourd’hui président de la République, c’est parce qu’il y a eu des jeunes, c’est parce qu’il y a eu le peuple souverain de Guinée qui est sorti en 2009 pour dire à l’armée, pour dire au CNDD qu’il ne veut pas les permettre de se présenter ici et qu’il veut un civile au pouvoir, et lorsque le peuple-là s’est levé, et que les élections se sont accélérées, il y a eu un président démocratiquement élu. Ce même peuple est engagé, déterminé jusqu’au bout à faire en sorte que l’alternance démocratique soit possible. Et à travers le régime du professeur Alpha Condé pour que plus jamais quelqu’un d’autre ne revienne en Guinée parler d’un troisième mandat ou d’un mandat à vie en république de Guinée.
Je finis en disant quoi ? Est-ce que les intimidations vont nous amener à céder ? Est-ce qu’on a peur ? Je vous rassure que le peuple de Guinée qui donner l’indépendance à ce pays-là et qui a donné le ton à toute l’Afrique qui n’a jamais eu peur même devant les blancs, n’aura pas peur de ce dirigeants-là. On n’aura pas peur et nous sommes prêt et déterminer », a- t- il conclut
Transcrit par Aissatou Bobo Diallo