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Une délégation du National democratic institute (NDI) et de la fondation Koffi Annan, dirigé par les anciens présidents Goodluck Jonathan du Nigeria et Nicéphore Soglo du Bénin, séjourne à Conakry, depuis le lundi 09 décembre. Ces émissaires venus dans le cadre de l’évaluation de l’environnement pré-électoral, ont rencontrés les acteurs politiques de la mouvance, de l’opposition, mais aussi de la société civile. Une mission toutefois pas facile pour les hôtes, quand on sait que les acteurs politiques (mouvance et opposition), chacun de son côté se dit satisfait des échanges, donnant l’impression d’être dans la légitimité et la légalité que son adversaire.

Après les acteurs de la société civile, les émissaires ont reçu respectivement mardi dernier, l’opposition et la mouvance présidentielle. Les deux camps ont chacun expliqué aux hôtes leurs préoccupations.

Accompagné de certains cadors de la mouvance, le président de l’Union des forces du changement (UFC), a indiqué que des corrections sont en train d’être apportées aux différentes difficultés soulevées dans le processus électoral. « Tout ne peut pas être parfait, il y a certainement des difficultés, mais elles ne sont pas insurmontables. Les différents obstacles sont en train d’être surmontés progressivement. Notamment le problème de récépissés et les questions liées à l’enrôlement.  Donc, nous sommes prêts à aller aux élections législatives », a-t-il souligné avant d’ajouter qu’il faut « avoir une Assemblée légale et légitime ».

Cependant tout en saluant le dialogue avec les émissaires, Aboubacar Sylla déplore que le NDI n’ait informé les autorités de cette mission. « NDI a beau être une institution

reconnue dans le monde entier, et qui accompagne le processus électoral guinéen, mais NDI n’est qu’une ONG. Donc quand elle organise une mission à ce niveau, en se faisant accompagner par des anciens chefs d’État, c’est normalement avec l’aval des autorités officielles du pays,  le président de la République, et le gouvernement. Ce qui n’a pas été fait. C’est par courtoisie que nous sommes venus à cette rencontre. Mais la forme a beaucoup manqué », fulmine le porte-parole du gouvernement.

De leur côté les opposants, eux ont beaucoup mis l’accent sur leur « combat contre une nouvelle constitution ».

« Nous avons fait part de notre préoccupation, mais aussi des divergences qui existent entre le pouvoir et l’opposition portant notamment sur le non achèvement du processus des élections locales, la mauvaise organisation des élections et l’affaire du 3e mandat », rapporte le chef de file de l’opposition, pour qui les émissaires sont des oreilles « très attentives ». « Je pense qu’ils ne sont pas là seulement en leur noms Ils sont là au nom d’une bonne partie de la communauté internationale et je pense qu’après avoir pris un peu connaissance de la lecture que chacun fait de la situation, ils ne manqueront pas de nous faire des propositions », a déclaré le leader de l’UFDG.

Il faut noter que le parti au pouvoir a aussi été reçu. Pour Sory Sow membre de la délégation, il est ressorti lors des débats, qu’il y a énormément « d’amalgame » sur les intentions des uns et des autres.

« Mais qu’en réalité, beaucoup de choses n’opposent pas les acteurs politiques du pays. Par exemple, pour la nouvelle constitution, la mouvance a tenu clairement à souligner qu’il n’existe aucun rapport entre la volonté de doter le pays d’une nouvelle constitution, et toutes autres velléités d’un troisième mandat. Pour la mouvance présidentielle, la nouvelle constitution répond aux besoins de développement actuel du pays. Elle n’a aucune relation d’une volonté quelconque de présenter Alpha Condé pour un troisième mandat », a-t-il précisé, tout en indiquant avoir donné toutes les informations dont dispose le RPG/AEC. « Nous attendons vivement le rapport de cette commission. Nous pensons avoir répondu à l’ensemble de leurs préoccupations », a martelé Sory Sow.

A entendre toutes ces communications, les émissaires du NDI et de la fondation Koffi Annan auront du pain sur la planche pour ramener les acteurs à de meilleur sentiment. A un moment où chacun tire la légalité et la légitimité de son côté.

Sadjo Diallo