Le député Ousmane Gaoual Diallo, était l’invité de la radio lynx Fm ce vendredi, 13 décembre 2019, dans cet entretien, le député défend la cause de la participation de l’opposition pluraliste au dialogue inter-guinéen qui est l’objet de critique de moult observateurs, pour qui l’opposition ne devrait a attendu qu’il y ait des morts pour aller au dialogues, Ousmane Gaoual devant les questions de journalistes joue à la défensive. Interview.
Bonjour Ousmane Gaoual Diallo : Ce dialogue inter-guinéen où il n’y a que le parti UFDG et UFR beaucoup d’observateurs pensent que vous y êtes pour y perdre du temps qu’est-ce que vous en dites ?
Ils pensent que c’est une perte du temps mais moi, je n’ai jamais eu espoir que ce pays peut avancer par le dialogue, en dix ans la gouvernance actuelle à prouver son aversion à permettre aux guinéens de régler leurs problèmes, leurs contradictions par le dialogue parce que ça, ça exige une responsabilité, ça exige de la hauteur, or malheureusement ce sont les extrémistes qui sont au commende du pouvoir ou tapis dans l’ombre de prise de décision qui poussent ce pays de plus en plus vers l’impasse, ça c’est quelque chose extrêmement dommageable pour notre pays et pour l’Afrique de l’Ouest.
Est-ce que vous êtes d’accord avec ceux qui pensent comme Faya Millimmono que l’UFDG et UFR ne devraient pas à aller à ce dialogue qui selon lui ressemblera à d’autres forcement…
Je pense que Dr Faya se prend trop au sérieux parce qu’il se permet de donner à tort et à travers des avis qui n’ont aucun intérêt pour nous. Ce n’est pas Dr Faya qui sait ce qui est bien ou pas pour l’ufdg et l’ufr je pense qu’il faut qu’il respecte les gens, il faut qu’il respect ses partenaires, ça c’est important qu’il le sache. Nous nous savons ce que nous faisons et nous savons suffisamment nos responsabilités et nous prenons suffisamment notre rôle pour faire la part de chose
A quoi servira ce dialogue où on parle des élections législatives où on parle la mise en place des chefs de quartiers et des districts alors que les processus
d’enrôlement des électeurs continues sur le terrain, la CENI a proposé la date de dépôt des candidatures ?
… cela n’enlève en rien la vertu du dialogue, le dialogue peut essuyer, c’est le cas en Guinée parce que c’est la mauvaise foi mais cela ne remplace rien, le fait qu’un dialogue est nécessaire, nous sommes dans une situation où nous essayons de conquérir le pouvoir par les armes démocratiques.
Pourquoi vous n’avez pas commencé par le dialogue si vous saviez qu’il fallait revenir au dialogue ?
Pas du tout, le dialogue on a commencé avec, il ne faut pas oublier qu’on a eu plus 40 dialogues depuis l’arrivée de la gouvernance RPG arc en ciel dans notre pays, mais ça n’a pas toujours été facile d’arrivée à des conclusions et lorsque des conclusions ont été obtenues, la bonne foi a manqué pour la mise en œuvre, donc cela n’enlève rien la vertu du dialogue.
Cellou Diallo disait que M. Condé ne connait le dialogue, il ne connait que l’épreuve de force donc il sait lui-même que le dialogue n’est pas la solution.
C’est ce que nous disons Alpha Condé et le gouvernement qu’il a eu n’ont pas montré beaucoup d’intérêt au résolution ou au dialogue elle-même, maintenant cela n’enlève en rien la nécessité de passer par le dialogue. Ce n’est pas parce qu’on ne réussit pas à arriver encore à des mises en œuvre qu’il faut dire en fait que le dialogue n’est pas nécessaire, il est nécessaire ne serait-ce que pour que chacun d’entre nous voue, la communauté internationale puisse constater la mauvaise foi. Et c’est ce qui explique le rejet des Guinéens du système de gouvernance actuel, c’est parce qu’ils se rendent compte finalement que ce n’est pas des responsables que nous avons en face, c’est parce que nous nous prêtons au jeu de venir au dialogue pour les Guinéens constatent la mauvaise foi. Ça c’est important dans une démarche comme celle que nous menons actuellement dans notre pays.
Donc vous contredisez parce que les consultations engagées par Ibrahima Kassory Fofana au tour de la nouvelle constitution étaient aussi une forme de dialogue, vous auriez dû aller là-bas aussi ?
Notre problème par rapport à cette consultation c’est le caractère illégal, c’est-à-dire que l’idée même de la nouvelle constitution est illégale dans notre pays. Donc dire qu’on ne va pas au dialogue, non on va au dialogue mais on ne va pas au dialogue sur n’importe quoi. On ne va pas s’associer pour faire un coup d’Etat constitutionnel parce que c’est complètement illégal.
Si le cadre de dialogue qui est offert réponde au cadre institutionnel, correspond aux exigence de notre démocratie, bien sûr que nous venons, il n’y a pas de problème pour dire notre position. Et parler à une nouvelle constitutionnelle c’est participer à un coup d’Etat constitutionnel, c’est illégal ;
Vous avez attendu qu’il y ait 24 morts avec les manifestations du FNDC pour aller encore à un dialogue M. Gaoual ?
Non ! pas du tout ! Il y a eu des morts mais nous n’entendons qu’il y ait des morts pour aller au dialogue. Qu’il y ait eu des morts, des assassinats par les gouvernements de M. Alpha Condé, c’est un fait mais ce n’est pas à cause de ces morts là que nous allons au dialogue. Nous avions une condition qui était clair, pour retourner à la table du comité de suivi, il faillait la libération des responsables de la société civile et du FNDC qu’ils ont arrêtés, c’était la seule condition, ce n’est pas de dire qu’on attend qu’il y ait eu des morts ou qu’il y ait pas de morts non !
Maintenant les manifestations ont fait l’objet d’une répression sauvage qui a entrainé la mort de beaucoup de concitoyennes, mais ce n’est pas parce qu’il y a eu des morts que nous retournons au table de négociation non, c’est parce que nos collègues ont été libérés.
Une synthèse d’Oumou Koultoumi Bah