Les habitants du secteur 5 du quartier Hamdallaye ont vécu l’enfer sur terre cette semaine. Infligé par des « forces de l’ordre », qui sans âme, sans foi, sèment la terreur.
D’abord jeudi dernier, premier jour de grève des enseignants, une chambre et tout son contenu a été incendiée par des agents de la sécurité, dans ce secteur. « Ils (des agents de sécurité) ont poursuivis des jeunes qui barricadaient la route, il faut le reconnaitre. Les jeunes se sont enfuis. Au retour, ils ont mis le feu dans un package de charbon, ils ont repris ce feu pour mettre dans une chambre à côté », souligne un voisin qui requiert l’anonymat.
Lundi 13 janvier, les exactions ont repris de plus dangereuses dans ce secteur. Plusieurs arrestations sont enregistrées. Les agents de sécurités font irruption dans les concessions brutalisent et cassent les biens, même les ampoules ne sont épargnés de passage.
Si jusque-là, pendant la nuit, les forces de l’ordre n’entraient dans ce secteur, cette stratégie est désormais révolue. Pour racketter, ils font irruption jusque dans les concessions. « Ils m’ont arrêtés lorsque je suis descendu de la moto, dans les environs de 20 h. Ils m’ont frappé et m’ont dépouillé de mon téléphone et de mon argent. C’était sur la route. Et lorsque je suis entré dans le quartier j’ai trouvé des agents installés à côté de notre concession, j’étais obligé de fuir pour m’échapper », nous confie Alpha Ibrahima Diallo, qui ne se prive pas de qualifier « d’inhumain et de barbare » les actes des forces de sécurité.
Mardi soir, dans ce même endroit, des fidèles musulmans qui s’acquittaient de la prière de crépuscule à la mosquée Diakiteya ont été gazés par des agents de la sécurité. « J’étais obligé de quitter la prière, sortir de la mosquée pour me sauver », souligne Amadou Diallo, un habitant du secteur 5.
Ces scènes de violences sont signalées un peu partout sur l’axe Hamdallaye-Cimenterie, en passant par Wanidara. Moment est venu de dire Haro sur les bavures des forces de sécurité !
Sadjo Diallo
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