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Dans un décret rendu public le lundi dernier, le président de la République annonce le report des élections législatives prévues initialement le 16 février, au 1er Mars 2020. Pour le Parti de l’espoir et du développement national (PEDN), cette décision est un « non évènement ».

« Ça ne nous fait ni chaud ni froid », réagit d’entrée Faya François Brouno. Pour le chargé de communication du parti de Lansana Kouyaté, il y a des questions pré-judiciaires qui restent encore entières. C’est pourquoi, indique-t-il le report sans régler la question du fichier, « maintiendra le PEDN dans le statuquo ». Mais aussi, « le report sans clarifier la question du référendum caché derrière et d'ailleurs qui se confirme avec l'ordonnance qui est passée avant le décret du report, confirme que le PEDN reste dans le statuquo. Pour nous la situation reste la même ».

 A en croire Faya Brouno, les causes de ce report s’explique par le retard dans la distribution des cartes électeurs et un éventuel couplage des élections législatives et du référendum.

 « Ils ont reporté pour eux-mêmes ceux qui sont déjà dans le processus. Ils ont reporté à cause du délai légal de distribution des cartes électeurs et les discussions dans leur couloir là-bas pour coupler les élections avec le référendum », a-t- il souligné, tout en rappelant les causes qui ont motivées l’opposition plurielle à boycotter ces élections législatives.

« Nous sommes dans cette position parce qu'il y a des questions fondamentales qui restent entière notamment le toilettage du fichier électoral. Il faut que le récemment soit repris pour que les Guinéens qui ont ce droit puissent se faire enrôler dans ce fichier électoral. Deuxièmement, il y a des clarifications à apporter, on ne veut pas de référendum. On ne veut pas qu'on nous dilue dans un processus référendaire à travers une échéance électorale ordinaire classique », martèle Faya Bourouno.

Parlant de la trêve optée par le Front national pour la défense de la Constitution (FNDC) dans le cadre des manifestations, le chargé de communication du PEDN l’explique par « aux valeurs et leaders religieux ». « Nous sommes dans une stratégie globale au sein du FNDC dont certaines sont en train d'être mises en œuvre.

 Pour l'instant, c'est la trêve à la suite de la médiation menée par les religieux de notre pays. Nous sommes cas même des gens républicains, nous respectons les valeurs de notre pays et nous savons aussi que la culture religieuse doit nous influencer dans nos actions politiques. C'est pourquoi on a accepté ce plaidoyer et les jours suivants on essayera de voir la stratégie pour devenir de mieux en mieux efficace sur le terrain », confie M. Bourouno.

« Nous appelons les Guinéens à la mobilisation et de rester à l'écoute. Les prochains jours, on leur déclinera les calendriers qui s'imposeront », a-t- il renchérit.

Moussa Thiam