Alpha Ibrahima Keira, botte en touche la résolution du parlement européen sur la Guinée. Samedi dernier, au cours de l’assemblée générale du RPG/AEC, l’ex-ministre de la Sécurité n’est pas allé par quatre chemins pour rappeler aux occidentaux que « nous n’avons pas de leçon à recevoir » de qui que ce soit. Ci-dessous, un extrait de son intervention…
« La campagne pour le référendum commence aujourd’hui. Le référendum n’est pas une nouveauté pour le peuple de Guinée. Nous avons eu notre indépendance par référendum et nous avons toujours eu des constitutions par référendum, sauf en 2010. Et ça aussi, c’est Dieu qui l’a voulu qu’on accepte par consensus cet état de fait. Mais voyez tous les régimes politiques dans le monde, dans aucun état on octroie une constitution à un peuple souverain. Mieux vaut tard que jamais, le peuple de Guinée a toujours voulu qu’il soit consulté pour choisir librement ses dirigeants, qu’il choisit librement son régime politique et son projet de société. C’est pour cette raison que chaque fois, le peuple de Guinée a été appelé aux urnes. Est-ce que les Etats-Unis ou l’Europe peuvent nous interdire de consulter notre peuple ? Est-ce que la Guinée fait partie de l’Union Européenne ou des Etats Américains ?
La Guinée est un pays indépendant et souverain depuis 1958. Et comme l’a dit le Président de la République, Pr Alpha Condé, il ne fera que la politique de son peuple. Et la volonté suprême de son peuple, c’est que nous devons aller vers une nouvelle république dans le cadre d’une nouvelle constitution qui est discutée par le peuple, amendé par le
peuple et que chacun puisse exprimer le 1er mars 2020, son décision dans les urnes et de manière démocratique. Celui qui est contre, il est libre de mettre le bulletin Non et celui qui est pour, met le bulletin Oui.
Nous demandons à tous nos amis, nos partenaires et de tous ceux qui doutent encore de la réalité de la démocratie, des valeurs de notre société et surtout des progrès inestimables qui ont été faits par le Président de la République, Pr Alpha Condé, depuis qu’il est président dans le cadre de la défense des droits de l’Homme, la liberté d’expression, la participation inclusive de tous les partis politiques au processus électoral et à la vie politique à s’informer bien (…) Soyons sérieux et disons-nous la vérité. Refusons de salir l’image du pays parce que nous allons en souffrir. Ceux qui le font pensent que nous avons des leçons à recevoir de l’Europe. Nous n’avons pas de leçon à recevoir de l’Europe et, nous disons que ce processus est irréversible.
On serait surpris de voir que des gens qui ont été des modèles dans le cadre de la formation de l’élite africaine et européenne, se permettent d’accepter de la concussion en se livrant à la publication ou à la lecture de résolution qui n’est qu’un coup de fouet dans l’océan parce que ça n’a aucune importance. Nous, on ne nous intimide pas. La Guinée a une politique de coopération multilatérale qui est bien ancrée et structurée.
Nous sommes un Etat souverain. S’ils ne nous donnent pas les moyens pour rétablir l’ordre, nous allons rétablir l’ordre en fonction de l’application de la loi ».
Sadjo Diallo