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Après plusieurs semaines de silence, le Front national de la défense de la constitution (FNDC) à travers son chargé de planification et de stratégie s'est insurgé contre l'arrestation de ses membres avant de vanter les mérites de ce mouvement malgré les multiples arrestations dans ses rangs de la part des autorités. Lors de son passage dans ‘’Les GG’’ de la radio espace FM le jeudi 21 mai 2020, Sékou Koundouno annonce la reprise des manifestations de rue après le ramadan et ce malgré l'existence du coronavirus.

Avez-vous des nouvelles sur l'arrestation et la déportation des membres du FNDC à Kankan ?

Je commencerai par m'incliner devant la mémoire des vaillants soldats de la démocratie qui sont au nombre de 90 âmes depuis le 14 octobre 2019 qui ont été arrachées à notre affection dans le cadre de la répression et de la chasse aux sorcières contre les opposants à un mandat à vie de M. Alpha Condé. Nos pensées vont aussi à l'endroit de tous les blessés, nos encouragements à nos vaillants soldats qui croupissent dans les différentes prisons du pays malgré la présence de la covid-19, particulièrement à Foninkê Menguè, Saikou Yaya, Cécé Loua, Fassou Gomou, Junior...

Il y a de cela presque une année une chasse aux sorcières est planifiée contre toute personne qui s'oppose au troisième mandat de M. Alpha Condé. Quand vous prenez ces prisons au niveau de N'zérékoré, de Labé, de Koundara, de Mamou, de Kankan et Conakry, ces prisons connaissent le séjour des militants et sympathisants du FNDC qui ont commis un seul tort celui d'être organisé pour s'opposer par tous les moyens légaux afin de ne pas permettre au tenant du pouvoir de Conakry de transformer une République en une monarchie dans le seul but de permettre au prince de mourir aux affaires et de permettre aux clans de protéger les intérêts qu'ils accumulent de façon illicite sur le dos du contribuable guinéen.

En tout état de cause, à date nous dénombrons 287 personnes qui croupissent dans les geôles du pays et le seul péché qu'ils ont commis c'est de s'organiser pacifiquement afin qu'on ne puisse pas transformer cette République en monarchie.

Pourquoi toutes ces personnes qui ont été arrêtées dans le cadre de vos actions n'ont pas bénéficié la tenue d'un procès pour être fixées sur leur sort ?

Certains sont jugés et d'autres attendent leur jugement, d'autres sont sous contrôle judiciaire. Une manière de procéder à toute une armada de musellement et d'intimidation afin de faire taire ceux qui s'opposent à ce pouvoir. Mais c'est très mal connaître la détermination de ceux qui s'engagent dans le FNDC. Je précise par-là que le contexte dans lequel nous vivons un contexte que tout bon Guinéen doit avoir l'amabilité de comprendre comment nous nous sommes retrouvés dans cette situation déplorable. L'État

guinéen a décidé de se mettre en rébellion contre sa population parce qu'on ne pas comprendre que les gens violent la charte africaine de la démocratie et le protocole additionnel de la CEDEAO de la démocratie et de la bonne gouvernance. En claire on ne voit pas en quoi on peut reprocher une infraction à un citoyen Guinéen qui s'organise pour ne pas permettre à un groupe de s'accaparer du pouvoir d'État.

Comment vous allez vous y prendre pour obtenir leur libération ?

Des initiatives sont en train d'être menées au niveau de l'international. Je tiens à vous préciser qu'au niveau de la CEDEAO nous avons introduit à travers notre avocat Me Alpha Yaya Dramé une plainte civile pour violation de droit communautaire dont les débats devaient s'ouvrir normalement 30 avril dernier, mais ils sont renvoyés pour cause de coronavirus. Ainsi on attend un communiqué de la cour de justice de la CEDEAO pour programmer les différentes parties à prendre part. Nous avons aussi à travers nos avocats Me Williams Bourdon et Vincent du côté de la CPI introduit un signalement pour crime contre l'humanité, violation répétée des droits de l'Homme, persécution d'opinion politique, mais aussi une impunité grandissante au sein de force de défense et de sécurité qui agissent en toute impunité. Le 14 mai aussi nos avocats ont signalé la situation des meurtres du côté de Coyah, Dubréka.

En claire du côté de l'Union européenne Me Marcel est en train de travailler sur des actions de sanction individuelle le droit de non séjour dans l'espace Chengun, le gel des avoirs, mais aussi  d'autres institutions. Au terme, nos antennes du côté de la Belgique, de la France, des USA sont en train de s'organiser concernant les cadres ou ministres, ou les chefs de l'armée, la gendarmerie ou la police qui ont la double nationalité afin qu'ils puisent les poursuivre mais aussi il faudrait préciser que ces chefs de police ou de gendarmerie qui ont leur famille du côté de l'hexagone et qu'ils continuent les persécutions sur Conakry, ces identités ont été répertoriées et plainte sera portée pour ne pas qu'ils mettent leur famille à l'abri et ils continuent à commettre des exactions au vu et au su de tout le monde.

Aux yeux de certains observateurs le combat du FNDC a pris de l'eau parce que le gouvernement est passé en force car nous avons la constitution, une nouvelle assemblée et aujourd'hui l'État ivoirien s'est retiré de la charte africaine des droits de l'homme. Qu'aller vous faire avec cet état de fait ?

Rectificatif, le FNDC est sortie victorieux du putsch constitutionnel qui a été planifié le 22 mars dernier. Aux yeux de la communauté internationale vous avez vu les différents communiqués de l'Union européenne, des États-Unis, de la France, de la CEDEAO... qui ont décrié le caractère exclusif non-transparent des élections. Ce qu'il faudrait savoir est que le FNDC est plus jamais déterminé qu'aujourd'hui à respecter l'ordre constitutionnel. Je tiens à vous préciser que nous ne reconnaissons pas le document issu de ce coup d'État constitutionnel, nous ne reconnaissons pas le bureau politique du RPG arc-en-ciel installé au niveau de l'hémicycle. En tout état de cause, une norme dans le strict de la loi c'est quand elle bénéficie de l'adhésion populaire des citoyens. Alors cette fameuse constitution et cette Assemblée n'engagent pas le peuple de Guinée, la lutte continuera et nous exigeons... Le FNDC reste debout et déterminer. Je vous annonce que dès après la fin de la fête du ramadan, les manifestations de rue vont reprendre.

Qu'est-ce que vous faites de la covid-19 surtout qu'on est dans un contexte de crise sanitaire ?

Il est bien que vous évoquez cette crise sanitaire. Il vous conviendra que depuis le 25 mars 2020, le FNDC a suspendue toute activité pour accorder de l'intérêt à la santé de la population guinéenne, mais depuis cette période, le gouvernement guinéen continu les arrestations, des kidnappings, des séquestrations et des intimidations par-ci par-là, vous voulez qu'on s'en remette au seigneur ? Nous ne sommes pas les fils de la bible ni du saint coran. A un moment donné, nous userons de tous les moyens légaux reconnus par nos textes internes afin de se faire entendre. Le comité de pilotage du FNDC a été saisi le week-end dernier à la demande de reprendre les manifestations juste après la fête du ramadan.

Synthèse de Moussa Thiam