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Joint par téléphone par un de nos reporter ce mardi 21 décembre, le président du parti Guinée Moderne (G.M) décide de sortir du silence, depuis le renversement du pouvoir Condé, le parti n’a presque pas communiqué pourtant son président a accompagné le président de l’UFDG lors de la présidentielle 2020. Selon Thierno Yaya Diallo, le parti est en train de travailler sur le terrain pour défendre les acquis démocratiques. Interview.    

Bonjour M. Thierno Yaya Diallo président de Guinée Moderne. Votre parti est absent lors de prise de décisions, qu’est-ce qui se passe ? Vous avez peur désormais de prendre la parole ?

La Guinée Moderne n’est pas absente de la chaîne politique. Nous sommes en train de travailler sur le terrain à défendre les acquis démocratiques et insister à ce qu’il y ait une propre alternance en Guinée, donc la Guinée Moderne se porte très bien.

Votre parti était membre de l’ANAD. Est-ce que vous êtes toujours membre de l’ANAD ?

Oui ! La Guinée Moderne fait partie des partis politiques qui ont mis le cadre de l’ANAD en place pour soutenir le candidat de l’UFDG El hadj Cellou Dalein Diallo.

Pourtant certains leaders sont très clairs, l’ANDA n’a plus la raison d’exister, vous n’avez rien fait pour arrêter la modification de la constitution, vous n’avez pas pu mobiliser la population pour battre Alpha Condé. Comment peut-on aujourd’hui mesurer la vitalité de l’ANAD sur le terrain ?

L’ANAD, c’est la structure qui a gagné ces élections. Aujourd’hui, nous sommes en train de défendre la démocratie, défendre l’alternance et défendre les acquis démocratiques de la

République de Guinée. Donc c’est le seul mécanisme aujourd’hui qui est en train d’appeler des autres partis prenants afin qu’ensemble et collectivement on puisse défendre la démocratie guinéenne. Et l'ANAD a absolument sa raison d’être. Vous le constatez bien sur le terrain la présence de l’ANAD. L’ANAD continue à interpeller, continue à mobiliser la communauté autant au niveau national qu’international afin que les faiblesses de la démocratie guinéennes soient vues et que tout le monde ait la chance de contribuer à soutenir les acquis démocratiques. Si vous avez vu l’objectif de l’ANAD dès après les élections, l’ANAD a œuvré à ce qu’on décrédibilise notre CENI parce que cette CENI a fabriqué dans ses laboratoires des résultats. L’ANAD s’est mis en collaboration avec le parti du candidat de l’UFDG et les autres. Il y a plus de 35 partis politiques et plus de 500 mouvements qui faisaient partie de l’ANAD, alors aujourd’hui malgré que notre victoire ait été volée, l’ANAD continue à se mobiliser pour défendre cette victoire au tant national qu’au niveau international.

Vous avez vu récemment le soutien que nous sommes en train d’avoir au niveau de la communauté internationale. Les députés Européens, les Etats Unis et tous les pays sérieux qui jusqu’à présent tardent de reconnaître M. Alpha Condé, donc ça c’est les acquis de l’ANAD. Nous sommes privés du pouvoir, privés de faire nos marches et nos revendications.

En allant aux élections présidentielles, vous vous êtes retirés du Front national pour la défense de la constitution (FNDC), est-ce que depuis vous avez tourné la page du FNDC ?

Ce n’est pas un retour en tant que telle, nous sommes tous membres du FNDC, le FNDC a pensé à un moment qu’il fallait seulement faire le combat dans la rue pendant que certains partis politiques se sont dit oui ! On peut faire ce combat autant dans la rue mais aussi n’oublier l’aspect politique.  Imaginez si on n’était pas parti aux élections présidentielles, si on avait laissé le chemin libre au président Alpha Condé de se présenter, de changer la constitution et d’aller aux élections, on se serait totalement trompé. L’ANAD et son candidat ont eu le courage d’aller aux élections, ont pris le courage d’aller battre et vaincre M. Alpha Condé aux urnes. Nous avons une raison de continuer à défendre cette victoire donc c’était vraiment une bonne décision d’aller aux urnes.

Transcrit par Alpha Amadou Diallo