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La réintégration de la Guinée au sein de l'Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) continue de susciter de vifs débats, et pour cause : Sidya Touré, figure politique incontournable et président de l'Union des Forces Républicaines (UFR), n’a pas mâché ses mots en qualifiant cette décision de « précipitée » et « injustifiée ». Pour cet ancien Premier ministre, la situation actuelle du pays ne justifie en rien une telle mesure.

Revenons un instant sur les faits. En 2021, la Guinée était suspendue de l’OIF suite au coup d'État qui avait renversé le pouvoir en place. Deux ans plus tard, l’organisation décide de rouvrir ses portes à la Guinée, un geste qui se veut diplomatique mais qui, selon Touré, manque cruellement de fondements solides.

Dans une interview accordée à Deutsche Welle, Sidya Touré a exprimé son indignation face à cette réintégration. Pour lui, l’OIF semble avoir ignoré les réalités politiques et sociales que traverse encore la Guinée. « La liberté et les droits humains sont des piliers de la Francophonie. Or, en Guinée, ces principes sont foulés aux pieds. La presse est réduite au silence, et des figures de proue de la société civile comme FonikéMenguè et Mamadou Billo Bah demeurent portées disparues dans des conditions obscures », fustige Touré.

Dès lors, comment justifier une telle décision ? L’OIF, dans sa volonté apparente de « rapprocher » la Guinée du concert des nations francophones, semble ignorer les souffrances d’une population qui peine à faire entendre sa voix. La réintégration aurait pu être un signal fort, à condition qu’elle soit accompagnée de conditions claires et non négociables en matière de respect des droits de l’homme et de la liberté d’expression. Ce qui n’a visiblement pas été le cas.

Sidya Touré, avec son franc-parler habituel, nous met face à une réalité que l’on ne peut occulter. La Guinée est encore loin d’être un exemple en matière de démocratie et de respect des libertés fondamentales. Alors, pourquoi cette précipitation ? Pourquoi ne pas avoir attendu de véritables progrès avant de réintégrer le pays dans cette organisation prestigieuse ? Autant de questions qui, pour l’instant, restent sans réponse.

En attendant, la Guinée continue de naviguer dans des eaux troubles. Et à mesure que la situation perdure, on ne peut s'empêcher de se demander si la Francophonie, dans cette affaire, n’a pas pris une décision dictée plus par des considérations diplomatiques que par une véritable évaluation de la situation sur le terrain. Sidya Touré a peut-être vu juste : la précipitation est rarement bonne conseillère.

Alpha Amadou Diallo