Lors d’une déclaration marquante samedi dernier, Aliou Bah, président du Mouvement démocratique libéral (MoDeL), a réagi au rapport final du ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation (MATD) sur l’évaluation des partis politiques. Le MoDeL se retrouve sous observation pour une période de trois mois, un statut que Bah ne conteste pas entièrement.

Dans son intervention, Bah a fait preuve d’une certaine humilité en reconnaissant la validité de certaines critiques du MATD. « Les reproches formulés à notre encontre ne sont pas entièrement infondés. Il est vrai qu’il existe des éléments qui méritent d’être revus. Par exemple, certains documents que nous avons soumis ont été rejetés par le ministère en raison de défauts de forme et de signature », a-t-il admis.

Cette évaluation, controversée parmi plusieurs leaders d’opinion, soulève des inquiétudes sur ses véritables intentions. Nombreux sont ceux qui y voient une manœuvre visant à éliminer des partis jugés indésirables. À ce sujet, Bah a insisté sur le fait que le nombre de partis ne devrait pas être une préoccupation centrale. « En principe, il n'est pas nécessaire de vouloir afficher une multitude de partis. Qu’il y ait 200 ou 400 formations politiques, cela n’a pas d’importance. Ce qui compte réellement, c’est l’organisation d’élections. Avec des élections transparentes, les partis peuvent s’ajuster. Après une ou deux compétitions, ceux qui ne réussissent pas à obtenir des élus disparaissent ou s’allient à d’autres partis qui partagent des idéologies similaires et possèdent un potentiel plus fort », a-t-il conclu.

Cette défense de Bah soulève des questions cruciales sur l’avenir politique du pays et le rôle des partis dans un environnement démocratique en pleine mutation.

Fatimatou Diallo