Dans une déclaration publiée ce mardi 12 novembre 2024, les Forces Vives de Guinée ont appelé à une mobilisation générale afin d'exiger la fin du régime militaire et la mise en place d’une transition civile avant le 1er janvier 2025. Cependant, cette initiative n'a pas été bien accueillie par Mohamed Lamine Kaba, président du Parti Fidel, qui exprime son désaveu.

« J'ai été franchement surpris par le contenu de cette communication », a réagi Kaba. Selon lui, la situation actuelle de la Guinée, en pleine transition, nécessiterait un dialogue constructif sur les enjeux essentiels du pays.

Il déplore que les signataires de l’appel aient refusé de participer aux cadres de dialogue établis, se montrant ainsi absents dans les discussions officielles sur l’avenir du pays. « Ceux qui n'ont fait aucune proposition à cette transition, qui n'ont pas pris part aux discussions, se permettent aujourd'hui de réclamer le départ du régime. Ce genre de position ressemble à ce que nous avons tous regretté en 2009, notamment le massacre du 28 septembre », a-t-il averti.

Kaba invite ses pairs à dépasser leurs ego et à se réunir autour de la table des négociations. Il déplore également que les auteurs de cette déclaration soient principalement en exil, soulignant que « la logique voudrait qu’ils soient sur le terrain s’ils tiennent à faire entendre leur voix ». Selon lui, ceux qui mènent cette campagne depuis l'étranger risquent de précipiter le pays dans une « catastrophe » en incitant à la mobilisation sans être présents sur le terrain. « Ils préparent les enfants des autres à la déchéance », a-t-il fustigé, appelant à plus de sérieux et à une approche plus responsable pour sortir de cette transition.

Aziz Camara