Coyah, ce samedi 30 novembre 2024, a vécu une journée particulière. Après un périple de près d’un mois à travers Kankan, N’Zérékoré et Labé, Dansa Kourouma, président du Conseil national de la transition (CNT), a posé ses valises dans cette commune urbaine pour y poursuivre une mission essentielle : vulgariser l’avant-projet de la nouvelle Constitution.
Mais ce n’est pas tant la visite qui marque les esprits que l’énergie avec laquelle il s’adresse aux populations. Sous le regard attentif des notables et habitants, le leader du CNT déroule, en soussou, un discours teinté de pédagogie et de promesses.
Une Constitution pour transformer les vies
L’éducation gratuite et obligatoire jusqu’à 16 ans, la couverture maladie universelle, la protection des terres agricoles contre des ventes abusives aux étrangers : autant de points saillants qui suscitent l’attention. “Imaginez un État qui prend en charge votre santé pour une contribution annuelle adaptée à vos moyens, ou des terres qui restent entre les mains de leurs véritables propriétaires. C’est cela, notre vision,” martèle Dansa Kourouma.
Le chef du CNT insiste également sur des innovations institutionnelles. Le futur Sénat, par exemple, réservé aux doyens de plus de 40 ans et réparti équitablement entre les régions, aura pour mission de préserver les mœurs et d’assister le Président de la République dans ses choix. Une manière subtile de mêler modernité et respect des traditions.
Coyah, un soutien indéfectible à la transition
La mobilisation de Coyah ne laisse aucun doute sur l’adhésion des populations. Le préfet de la localité, Colonel Yaya Kalissa, en est convaincu. Dans une déclaration empreinte de solennité, il réaffirme l’engagement des citoyens : “Coyah adhère pleinement aux idéaux portés par le Président Mamadi Doumbouya et le CNT. Nos populations soutiennent ce projet avec détermination.”
Entre foi et avenir
La journée s’est achevée dans une atmosphère de recueillement, à la grande mosquée de Coyah, où la lecture du Saint Coran et des prières pour la paix ont rassemblé croyants et responsables. Une manière de rappeler que, au-delà des textes et des discours, c’est un véritable cheminement spirituel et collectif que cette transition ambitionne d’incarner.
Coyah n’a pas seulement accueilli un homme ce jour-là. Elle a écouté une vision, pesé des promesses, et, peut-être, esquissé les contours d’une nouvelle ère pour la Guinée.
Saliou Keita