La condamnation d’Amadou Damaro Camara et de Michel Kamano par la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF) continue de faire réagir le RPG Arc-en-ciel. Face aux lourdes peines infligées à ses cadres, le parti exhorte ses militants à rester solidaires et à multiplier les prières en leur faveur.
Des peines sévères
Amadou Damaro Camara, ancien président de l’Assemblée nationale, a écopé de 4 ans de prison et d’une amende de 10 millions de francs guinéens pour détournement de fonds publics et enrichissement illicite. Michel Kamano, poursuivi pour des faits similaires, a été condamné à 5 ans de prison, avec une amende colossale de 4 milliards de francs guinéens et la saisie de ses biens.
« Michel Kamano est malade et en traitement en France depuis longtemps. Il n’était même pas initialement visé par cette affaire. Aujourd’hui, il perd tout : ses plantations à Kissidougou, ses domaines à Mambia, Kindia, Maferinya et sa résidence historique de Dapompa, connue sous le nom de Kamanoya », déplore Marc Yombouno, ancien ministre et cadre du RPG Arc-en-ciel.
Appel à la solidarité
Dans cette tourmente, le RPG Arc-en-ciel refuse de baisser les bras. « Nous ne pouvons que prier”, martèle Marc Yombouno. “Peu importe nos croyances, prions pour eux. Ils traversent des moments difficiles. Nous devons les soutenir moralement et spirituellement. »
Il exhorte également les militants ayant les moyens de rendre visite à Amadou Damaro Camara en prison pour lui remonter le moral : « Notre devoir envers eux est de rester unis, solidaires et de ne jamais les abandonner. »
Un espoir placé en Dieu
Pour le RPG, la justice divine reste leur ultime recours. « Dieu seul est le grand juge. C’est lui qui détient le pouvoir suprême. Quand il agit, rien ne lui résiste. »
Face à ces condamnations qu’ils jugent sévères, les cadres du parti, proches de l’ancien président Alpha Condé, persistent dans leur appel à la mobilisation spirituelle, espérant un dénouement favorable pour leurs camarades incarcérés.
Saliou Keita