La présentation du Projet de Loi de Finances Initiale 2025, ce lundi 9 décembre à l’hémicycle du Palais du peuple, a été marquée par une mise en garde sans ambiguïté du président du Conseil National de la Transition (CNT), Dr Dansa Kourouma. Dans un discours empreint de fermeté et de clarté, il a interpellé le gouvernement sur l’impérieuse nécessité d’une gestion budgétaire rigoureuse, transparente et conforme aux lois en vigueur.

Un processus budgétaire au cœur de la performance économique

Pour Dr Kourouma, le budget national n’est pas qu’un exercice comptable : c’est un levier stratégique de développement économique et social. Il l’a rappelé avec insistance, appelant les membres du gouvernement à considérer le processus budgétaire comme un outil de performance et de réussite à long terme :

« Il relève dès lors de notre responsabilité de faire du processus budgétaire un élément clef de la performance financière et du succès à long terme de la gestion budgétaire », a-t-il martelé.

Son intervention a également résonné comme un rappel à l’ordre sur les recommandations formulées lors de la précédente session budgétaire, restées en partie lettre morte. Il a exhorté le gouvernement à en faire une boussole pour une mobilisation efficace des ressources et une allocation judicieuse des dépenses.

Transparence et respect de la légalité : des impératifs incontournables

Dans un contexte où les attentes populaires en matière de développement sont immenses, le président du CNT a mis l’accent sur le respect scrupuleux des dispositions légales, notamment celles de la Loi Organique Relative aux Lois de Finances (LORF). La transparence, selon lui, est plus qu’une obligation légale : c’est un devoir moral envers les citoyens.

 « La transparence dans la gestion des ressources publiques est non seulement une exigence légale, mais aussi un devoir moral envers nos concitoyens. »

Mobilisation pour l’avenir : un impératif collectif

Décrivant l’exercice budgétaire comme « déterminant pour l’avenir du pays », Dr Kourouma a invité les responsables gouvernementaux à faire preuve d’engagement total. Pour lui, élaborer un budget n’est pas une simple formalité technique, mais un acte de foi en l’avenir.

« C’est un acte de foi en l’avenir, un engagement à donner corps aux aspirations profondes de notre peuple. Cela exige de nous des convictions fortes et une responsabilité sans faille. »

Trois principes pour une gestion budgétaire efficace

Afin de garantir une gestion efficace des finances publiques, Dr Kourouma a énoncé trois principes directeurs :

- Sincérité dans les prévisions budgétaires, pour éviter les écarts irréalistes.

- Régularité dans l’exécution des dépenses, gage de continuité des services publics.

- Discipline dans la gestion des ressources, condition essentielle pour prévenir les abus.

En conclusion, le président du CNT a réaffirmé la volonté de son institution de jouer pleinement son rôle de contrôle stratégique, indispensable à une gouvernance publique efficace et orientée vers le développement national. Un avertissement clair adressé à un gouvernement qui ne peut plus se permettre d’ignorer l’exigence de rigueur et de transparence dans la gestion des finances publiques.

Algassimou L Diallo