Paris, 13 décembre 2024 — Le ton monte parmi la diaspora guinéenne en Europe. L’Antenne des Forces Vives de Guinée en France appelle à une mobilisation massive contre le régime du Comité National du Rassemblement pour le Développement (CNRD), exigeant son départ immédiat du pouvoir en Guinée.
Trois ans après l’accession au pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya, les promesses de réformes démocratiques semblent s’être évanouies. Les engagements solennels pris devant la Cour suprême le 1er octobre 2021 sont aujourd’hui considérés comme de simples déclarations d’intention. Violation de la Charte de la transition, non-respect du calendrier convenu avec la CEDEAO le 21 octobre 2022, atteintes répétées aux droits humains : le bilan dressé par les Forces Vives est accablant.
Le pacte de confiance entre les autorités de la transition et le peuple guinéen semble rompu. « La situation est devenue intenable et illégitime », dénonce l’Antenne dans un communiqué cinglant. Pour ces militants, la Guinée est aujourd’hui à la croisée des chemins : poursuivre sous un régime militaire aux pratiques autocratiques ou exiger un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Face à cet état de fait, les Forces Vives de Guinée en France appellent à une manifestation de grande ampleur le samedi 28 décembre 2024 à 13h, sur la Place de la République à Paris. « Que cette mobilisation soit un signal fort, un coup de tonnerre contre la dictature du CNRD », martèle l’organisation.
Cette manifestation se veut non seulement un cri d’alarme mais aussi un acte de résistance pour défendre les valeurs démocratiques. La diaspora guinéenne, souvent perçue comme éloignée des réalités du pays, entend aujourd’hui jouer un rôle central dans la lutte pour un avenir meilleur.
Le temps presse. Les Guinéens de l’intérieur comme de l’extérieur refusent de se résigner. La mobilisation annoncée pourrait bien être l’un des derniers avertissements adressés à un régime qui s’accroche désespérément au pouvoir.
Abdoul C. Diallo