À l'approche de la date butoir fixée par le chronogramme initial entre la junte guinéenne et ses partenaires pour le retour à l'ordre constitutionnel, les incertitudes sur l'organisation des élections persistent. Si les opposants dénoncent un silence inquiétant de la part des autorités, le ministre des Affaires étrangères, Morissanda Kouyaté, a tenté de rassurer les Guinéens.
En déplacement en Afrique du Sud, le chef de la diplomatie a assuré que les élections promises se tiendront bien en 2025. « Nous aurons toutes les élections : présidentielles, législatives, élections des collectivités locales, et bien d'autres », a-t-il affirmé, appelant la diaspora à s'engager activement dans le processus électoral.
Abordant également l’avant-projet de la nouvelle constitution, Kouyaté a répondu aux critiques concernant la présence de noms de personnalités dans le texte fondamental. Il a rappelé l'exemple de l'Afrique du Sud, où le nom de Nelson Mandela, bien qu'emblématique, ne figure pas dans la constitution. « Aucun individu ne peut remplacer le peuple », a-t-il souligné.
Selon lui, la future constitution guinéenne doit garantir l'égalité de tous devant la loi, y compris celle du président de la transition, le général MamadiDoumbouya. « La constitution ne doit pas dire qui peut ou ne peut pas être candidat. Elle doit garantir des droits égaux pour tous », a-t-il martelé.
Cependant, alors que l'opposition continue d'exiger des garanties concrètes sur le respect du calendrier électoral, ces propos suffiront-ils à apaiser les tensions ? L'année 2025 s'annonce cruciale pour l'avenir politique de la Guinée, et les regards seront tournés vers la junte pour voir si les promesses seront tenues.
Algassiou L Diallo