Le tribunal de première instance de Kaloum a rendu son verdict : Aliou Bah, leader du parti MoDeL, a été condamné à deux ans de prison ferme pour « offense au chef de l’État et diffamation ». Une sentence qui suscite déjà de vives réactions dans les milieux politiques et juridiques.
Arrêté à la frontière guinéo-sierra-léonaise, Aliou Bah avait été placé sous mandat de dépôt à la maison centrale de Conakry. Ses avocats dénoncent une décision « injuste et infondée » et n’excluent pas de faire appel. « C'est une attaque directe contre la liberté d'expression », a déclaré l'un de ses défenseurs, soulignant que le processus judiciaire aurait été entaché d'irrégularités.
Cette condamnation intervient dans un contexte politique tendu, où plusieurs opposants au régime en place ont déjà fait l'objet de poursuites similaires. Des organisations de défense des droits de l'homme ont d'ailleurs exprimé leurs inquiétudes face à ce qu'elles qualifient de « dérive autoritaire ».
Le parti MoDeL, par la voix de son porte-parole, a condamné ce verdict, y voyant une tentative d’étouffer les voix critiques. « Nous ne nous laisserons pas intimider », a-t-il affirmé, appelant à une mobilisation générale pour la défense des droits fondamentaux.
Alors que les regards se tournent vers une éventuelle procédure d’appel, l’affaire Aliou Bah pourrait bien devenir un symbole du combat pour la liberté d'expression en Guinée.
Nous continuerons de suivre cette affaire de près…
Algassimou L Diallo