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Une nouvelle fois, la capitale guinéenne, Conakry, est en ébullition. À la veille d’une manifestation prévue le 6 janvier 2024, deux jeunes figures de l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont été arrêtées, accentuant un climat déjà tendu. Cette mobilisation, organisée par les Forces Vives de Guinée, a pour objectif d’exiger le départ de la junte au pouvoir, un régime qui aurait dû passer le relais à un gouvernement civil dès le 31 décembre 2024, selon l’accord signé avec la CEDEAO.

Le vice-président de l'UFDG, Kalémodou Yansané, a pris la parole lors de l’assemblée générale du parti, plaidant pour la libération immédiate de Thierno Mamadou Bah et Diouldé Diallo. Ces deux responsables, respectivement membre du Bureau exécutif et secrétaire général du Bureau Fédéral des jeunes de Ratoma, ont été interpellés alors qu’ils préparaient leur participation à la manifestation.

« Malheureusement, nous avons des jeunes qui sont en prison. L’avocat nous a rendu compte. Je demande au juge de bien vouloir mettre ces jeunes à notre disposition. Parce que jusqu’à preuve du contraire, nous ne voyons pas la faute réelle que ces jeunes ont commise », a déclaré Yansané, soulignant l’absence de justification tangible pour leur détention.

Le président Mamadi Doumbouya, dans son discours de Nouvel An, avait pourtant annoncé la reprise totale des activités politiques en 2025. « Puisque le président a annoncé que l’exercice plein et entier des activités des partis politiques reprend en 2025, je souhaiterais que cela commence par autoriser les manifestations », a ajouté Yansané. Il propose des solutions pour encadrer ces manifestations, comme la réservation des lieux, l'installation de caméras de surveillance et la responsabilisation des organisateurs, afin de permettre au peuple de s’exprimer librement.

Avec une métaphore simple mais percutante, Yansané a comparé la situation à celle de « moustiques à la maison ». « Si je ne dis pas que j’ai des moustiques, vous ne saurez pas que j’ai des moustiques. Il faut que je le dise », a-t-il déclaré, insistant sur l’importance de la liberté d’expression et de la nécessité de libérer les jeunes détenus pour qu’ils puissent retrouver leurs familles.

Cette situation révèle une fois de plus les tensions politiques et sociales qui règnent en Guinée. La question qui se pose est simple : jusqu’à quand la voix du peuple sera-t-elle étouffée ? Il est temps que les autorités prennent leurs responsabilités et garantissent les droits fondamentaux de leurs citoyens. Le dialogue et l’ouverture politique doivent être prioritaires pour éviter que ces tensions ne dégénèrent en une crise plus grave.

Algassimou Diallo