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Il souffle un vent de tempête sur le Conseil National de la Transition (CNT). Ce lundi 13 janvier 2024, Me Mohamed Traoré, ancien représentant du Barreau de Guinée au sein du CNT, a décidé de tourner la page. Son départ ne passe pas inaperçu et, pour cause, il s’accompagne d’une véritable piqûre de rappel : le délai de la transition est échu.

Dans une note adressée à Dansa Kourouma, président du CNT, Me Traoré a fait preuve d’une clarté implacable. Il rappelle que le CNT avait adopté un chronogramme de transition lors de la session plénière du 11 mai 2022, fixé à trente-six mois. Le 31 décembre 2024 marquait donc la fin de cette période. « Sauf erreur de ma part, ce délai est arrivé à expiration », écrit-il, posant ainsi une question qui dérange : que fait encore le CNT au-delà de cette date butoir ?

Me Traoré ne s’est pas contenté de démissionner. Il a lancé une véritable interpellation : le CNT, en prolongeant son mandat, n’a-t-il pas dépassé les limites de sa légitimité ? Par son acte, il met en lumière une question cruciale qui plane sur l’organe transitoire.

Cette décision, plus qu’un simple choix personnel, est une leçon de cohérence. Après avoir consulté le Bâtonnier de l’Ordre des Avocats, Me Traoré a choisi de se recentrer sur ses activités professionnelles. Ce geste, hautement symbolique, reflète une volonté de respecter les engagements pris.

En demandant que sa démission soit actée, Me Traoré adresse un message fort : l’institution doit se regarder dans le miroir et s’interroger sur la nécessité de respecter les délais fixés. Dans un contexte où les promesses de transition risquent de se transformer en illusions, son geste fait figure de boussole morale.

Le départ de Me Traoré n’est pas un simple événement anecdotique. Il résonne comme un appel à l’ordre, une invitation à revenir aux fondamentaux de la transition. Le CNT est maintenant confronté à un choix : continuer sur une voie déjà obsolète ou redéfinir son cap avec une légitimité renouvelée.

L’histoire retiendra que Me Mohamed Traoré, par son retrait, a posé une question essentielle : combien de temps un organe de transition peut-il rester en place sans trahir sa raison d’être ? Une interrogation à laquelle le CNT devra répondre, sous peine de voir sa crédibilité s’effriter.

Amadou Diallo