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La Guinée est-elle à nouveau au bord du précipice ? Dans une intervention poignante diffusée sur la Radiotélévision guinéenne (RTG), le Premier ministre Amadou Oury Bah a lancé un avertissement clair : la stabilité du pays est menacée par des appels à l'insurrection lancés par certaines figures de l'opposition, à commencer par l'ancien président Alpha Condé. Des propos qui résonnent comme un écho sinistre des crises institutionnelles qui ont ébranlé le pays en 2021.

Avec une émotion palpable lors de l'émission « On fait le Point », Amadou Oury Bah n'a pas caché son indignation face à ce qu'il qualifie d'irresponsabilité politique. « Les acteurs politiques qui veulent qu’on utilise l’ancien fichier électoral pour aller vite, c’est pour aller à la catastrophe. L’ancien fichier a déjà conduit à 200 morts. Est-ce responsable ? », a-t-il interrogé, pointant du doigt les conséquences tragiques d'une précipitation électorale.

Dans son allocution, le Premier ministre a dénoncé des « appels subversifs » émanant de ceux qui, paradoxalement, ont autrefois prétendu agir au nom du peuple guinéen. Les termes sont forts, les accusations directes : « Ces mêmes personnes qui, aujourd’hui, appellent à un coup d’État, étaient autrefois en charge de parler et d’agir au nom du peuple de Guinée. Est-ce responsable ? L’impunité, c’est fini. »

L’administration a d’ores et déjà convoqué plusieurs responsables politiques pour qu'ils s'expliquent sur les propos tenus par leurs leaders. « S’ils disent qu’ils assument, l’administration prendra ses décisions conformément à la Charte », a prévenu le Premier ministre. Une stratégie qui s’inscrit dans une démarche à la fois répressive et pédagogique, visant à responsabiliser les acteurs politiques tout en préservant la sécurité nationale.

La fin de l’impunité ?

Ce discours marque une rupture. En dénonçant l’utilisation de fonds pour manipuler l’opinion publique et alimenter le chaos, Amadou Oury Bah vise directement les poids lourds de l’opposition. « Ceux qui ont accumulé de l’argent et l’utilisent pour acheter des influenceurs et des médias, sachez que l’impunité, de ce côté-là, c’est fini », a-t-il martelé.

Cependant, tout n’est pas noir dans le tableau dressé par le chef du gouvernement. Il a tenu à préciser que certains acteurs convoqués ont pris leurs distances avec les déclarations de leurs leaders. Une façon de rappeler que la responsabilité est avant tout individuelle et que la porte reste ouverte au dialogue pour ceux qui souhaitent s’inscrire dans un processus constructif.

La Guinée semble à la croisée des chemins. D’un côté, la volonté affichée de maintenir l’ordre et la stabilité nationale. De l’autre, des tensions politiques qui ne cessent de s’intensifier, ravivant les souvenirs douloureux des violences post-électorales de 2021. Le gouvernement semble déterminé à faire preuve de fermeté, mais cette posture suffira-t-elle à dissuader les plus radicaux ?

Une chose est certaine : la manière dont cette crise sera gérée pourrait redéfinir l’avenir politique de la Guinée. En attendant, comme l’a rappelé Amadou Oury Bah, « la rigueur de la loi s’appliquera à tous ceux qui menacent la paix et la stabilité de notre nation ». Une promesse solennelle qui, si elle est tenue, pourrait marquer un tournant décisif dans l’histoire politique du pays.

Amadou Diallo