Les acteurs politiques guinéens sont divisés sur la capacité du Programme national de recensement administratif à vocation d’état-civil (PN-RAVEC) à produire un fichier électoral fiable pour la tenue des élections en 2025. Alors que certains préconisent un retour au fichier électoral de 2020, d'autres, à l’image d’Ousmane Dady Camara, estiment que le PN-RAVEC est la meilleure solution.

Le président de la Coalition des partis politiques pour une alternance démocratique (CPPAD) affiche un optimisme certain. Pour lui, les efforts déployés par les autorités de la transition dans le cadre du retour à l'ordre constitutionnel sont encourageants.

Des avancées majeures

« Nous portons un regard rassurant sur ce qui est en train d’être fait pour le retour à l’ordre constitutionnel. Le PN-RAVEC suit son chemin avec des avancées significatives. Nous avons participé à la relecture du code électoral à Kindia et avons pris connaissance de l’avant-projet de la nouvelle Constitution, dont la vulgarisation a été effectuée. Prochainement, nous nous préparerons pour le référendum. Ce sont là des avancées majeures qui nous permettent d'espérer que le calendrier électoral sera respecté », déclare Ousmane Dady Camara.

Un fichier électoral "fiable et transparent"

Par ailleurs, le leader du Rassemblement guinéen du travail insiste sur la pertinence du PN-RAVEC comme base de création du fichier électoral :

« Après le référendum, les élections seront organisées par un organe technique indépendant. Le PN-RAVEC permettra d’établir un fichier électoral fiable, garantissant équité et transparence. Il assurera également l’identification de tous les Guinéens. C’est donc une opportunité pour sortir définitivement des contestations récurrentes autour du processus électoral », soutient-il.

Pendant ce temps, d'autres voix politiques, favorables à l'utilisation du fichier électoral de 2020, mettent en doute la capacité du PN-RAVEC à produire un résultat fiable à temps. Le Premier ministre guinéen, quant à lui, a exprimé ses réserves, redoutant une « catastrophe » en cas de recours à l'ancien fichier.

Le débat reste ouvert, alors que le compte à rebours pour l'organisation des élections de 2025 est déjà lancé.

Saliou Keita