Ce dimanche 23 février 2025, le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, était l’invité du Journal Afrique de TV5. Face aux critiques de l’opposition qui qualifie l’actuelle tournée gouvernementale d’opération électorale en faveur du général MamadiDoumbouya, le ministre a tenu à clarifier la position de l’exécutif.
Sur le plateau, son ton est ferme. « Le gouvernement n’est pas en campagne », insiste-t-il. Selon lui, cette « immersion gouvernementale » vise avant tout à rapprocher les dirigeants des réalités du pays. « Il s’agit d’aller observer la réalisation effective des chantiers ouverts, d’être en communion avec les autorités locales et de s’assurer que les décisions prises à Conakry sont bien suivies sur le terrain », explique-t-il.
Mais alors que la question d’une candidature de MamadiDoumbouya aux prochaines élections reste en suspens, l’opposition voit dans ces mobilisations une stratégie subtile pour préparer le terrain. Ousmane Gaoual Diallo, lui, botte en touche : « La décision appartient au général Doumbouya lui-même », déclare-t-il. Pourtant, il laisse entendre que la pression populaire pourrait jouer un rôle déterminant. « Au regard des immenses progrès réalisés ces trois dernières années, une grande partie de nos concitoyens espère que le chef de l’État poursuive ce chantier », affirme-t-il.
Dans les rues de Conakry et au-delà, les avis sont partagés. Certains voient dans cette tournée une opportunité pour les autorités d’être plus à l’écoute des réalités locales, d’autres dénoncent une opération de communication savamment orchestrée à l’approche des élections.
Les chiffres avancés par le ministre—plus de 1 000 km de routes bitumées en trois ans contre 200 km en une décennie sous le régime précédent—suffiront-ils à convaincre ? En attendant, le débat sur la véritable nature de cette immersion gouvernementale ne fait que commencer.
Amadou Diallo