Poursuivi pour ‘’Offense au chef d’Etat’’, le député de l’opposition Ousmane Gaoual Diallo a été condamné à deux ans de prison ferme avec sursis et au paiement d’une amende d’un millions de francs guinéens (1.000.000fg). Mais cette condamnation n’a pas ramolli la position pour le moins radicale du député de la principale formation politique d’opposition (Ufdg).
«La première des choses, la Guinée est en train de dire, en jugeant un député, en l’arrêtant comme cela a été fait, au reste du monde que notre pays a encore du mal à respecter ses propres lois. Ce n’est pas un bon signal, pour attirer des investisseurs, ce n’est un bon signal pour vendre l’image de notre pays. Même si un député encore une fois est coupable de crimes où de quoi que ce soit si les procédures édictées ne sont pas respectées cela envoie une très mauvaise image à nos juridictions,» a déploré le député de Gaoual.
«La deuxième chose : j’ai rencontré un procureur compétent, il connait les procédures judiciaires, il connait le droit pénal de notre pays. Mais, alors complètement non professionnel, il n’agit qu’en homme politique et ça c’est dommage ! S’exclame-t-il. Ça montre la pesanteur du pouvoir politique sur des hommes d’Etat, sur des hommes de notre administration. Donc, l’indépendance de la magistrature c’est encore une conquête à faire elle n’est pas absolue. En voyant transparaitre dans sa sueur toute cette colère théâtrale qui s’exprimait à la peine je me suis dit ‘mais attendez, il cherche un règlement de compte personnel’, et je l’ai invité à descendre dans la reine politique. Mais, c’est un homme tout à fait compétent mais incapable d’être professionnel pour agir avec la loi.»
Comme pour dire qu’en dépit de sa condamnation, la position du téméraire député est loin d’être ramolli.
Abdoul Latif