Coup de filet réussi pour les services de sécurité ! Ce vendredi 6 décembre 2024, la Direction centrale de la police judiciaire (DCPJ) a présenté quatre individus suspectés d’une série de braquages à mains armées. Ces présumés criminels, âgés de 25 à 46 ans, sont accusés de faits répétés allant du vol de boutiques à l’assassinat. Pour la police, ces arrestations marquent un tournant dans la lutte contre le banditisme organisé.
Amadou Sambo Bangoura, commissaire à la Division des investigations criminelles, a déclaré : « Ces individus étaient bien connus pour leurs activités criminelles. Ils pensaient pouvoir opérer impunément, mais notre équipe reste vigilante. »
Des profils aux antécédents lourds
Parmi les interpellés, Karamoko Sylla, alias « Dédé », 40 ans, présente un casier bien fourni. Arrêté en possession d’une arme à feu, il préparait une attaque en pleine rue. À son actif, plusieurs braquages à la Cimenterie et à Bonfi. Sylla nie les faits en bloc, affirmant : « Cette arme n’est pas à moi. Ils m’ont forcé à avouer.»
Mamadou Oury Diallo, autrement appelé Garnè, 29 ans, est accusé d’être impliqué dans l’assassinat de l’opérateur économique d’Elhaj Hassimiou Diallo et dans une douzaine d’autres attaques. Face aux accusations, Diallo se dit moralement atteint : « Je n’ai rien à dire pour le moment. »
Ibrahim Bangoura, surnommé « Samakat », 46 ans, aurait planifié une attaque contre un expatrié à Madina Boussoura. Enfin, Thierno Amadou Diallo, 25 ans, a été arrêté avec un ordinateur volé, bien qu’il prétende ne faire que « passer » au moment des faits.
Entre stratégies de défense et contradictions
Les récits des accusés oscillent entre récit d’innocence et aveux calculés. Le surnommé Dédé, affirme avoir laissé le banditisme derrière lui depuis 2007, lorsqu’il avait été blessé lors d’un braquage raté. Quant à Garnè, il rejette toute implication et critique les conditions de son arrestation : « Un taxi motard m’a laissé, et les agents m’ont sauté dessus sans raison. »
Ces déclarations soulèvent plus de questions qu’elles n’apportent de réponses, laissant les enquêteurs face à des suspects aux stratégies bien rodées.
Une enquête sous haute tension
Le commissaire Bangoura est formel : « Ces arrestations ne sont qu’une étape. Nous sommes déterminés à démanteler les réseaux et à identifier tous les complices impliqués dans ces actes. »
L’opération, qui s’inscrit dans une stratégie plus large de lutte contre la criminalité, s’avère cruciale pour restaurer la confiance des citoyens qui n’ont que trop souffert.
Sibé fofana