Une semaine s'est écoulée depuis la tragédie survenue au stade régional de N’zérékoré, le dimanche 8 décembre, faisant plusieurs morts, des blessés et causant d'importants dégâts matériels. Pourtant, les conclusions de l’enquête promise par les autorités se font toujours attendre.
Un drame qui secoue la nation
L'incident s'est produit lors de la finale du tournoi de la Refondation, doté du trophée général Mamadi Doumbouya, organisé par l’Alliance des Jeunes Leaders de la Forêt (AJLF). Ce drame a provoqué une vive émotion, tant en Guinée qu’à l’international. Face à la pression de l’opinion publique, le ministre de la Justice, Yaya Kairaba Kaba, avait rapidement annoncé l’ouverture d'une enquête pour faire toute la lumière sur les circonstances de cette tragédie.
Malgré ces engagements, aucune information officielle sur l’avancée des investigations n’a encore été communiquée.
Des promesses, mais aucun résultat
Le président de la transition, le général Mamadi Doumbouya, avait ordonné la création d'une commission d'enquête spéciale. Dans ce cadre, le Premier ministre Bah Oury a conduit une mission gouvernementale à N’zérékoré pour rencontrer les familles endeuillées et les autorités locales. Objectif : comprendre ce qui s'est réellement passé et établir les responsabilités.
Pourtant, sept jours après l’incident, aucune déclaration officielle n’a été faite. Pendant ce temps, les familles des victimes pleurent leurs proches et les blessés poursuivent leurs soins à l’hôpital. Quant aux organisateurs du tournoi, ils continuent leurs activités en toute liberté, sans qu'aucune mesure judiciaire ne soit annoncée à leur encontre.
Silence inquiétant ou lenteur administrative ?
Cette attente suscite des interrogations et ravive les craintes d’une éventuelle impunité. L'exemple de l’incendie criminel du dépôt des hydrocarbures de Kaloum, survenu le 18 décembre dernier, hante encore les esprits. Bien qu’une enquête ait été annoncée à l’époque, ses résultats n’ont jamais été rendus publics.
La Guinée restera-t-elle prisonnière d'un cycle d'enquêtes sans fin ni conclusions ? L’opinion publique attend toujours des réponses.
Aziz Camara