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Les enseignants contractuels recalés dans le processus d'intégration à la fonction publique guinéenne ont osé défier, ce lundi 16 décembre 2024, un interdit devenu coutumier sous la junte militaire : manifester. Devant le ministère du Travail et de la Fonction publique à Conakry, ils ont crié leur désespoir et exigé justice pour leur avenir professionnel.

Mais leur appel a été brutalement réduit au silence. Les forces de l'ordre, fidèles à une doctrine répressive désormais bien rodée, ont dispersé le rassemblement à coups d'interpellations musclées. Plusieurs manifestants ont été arrêtés et conduits au commissariat central de Kaloum. Le motif avancé : l'interdiction générale de manifester sur les lieux publics, un décret imposé par les autorités militaires depuis le 5 septembre 2021.

Pour ces enseignants, la frustration dépasse le cadre d’une simple revendication salariale. Ils réclament une reconnaissance légitime de leur statut, après avoir souvent servi l'État dans des conditions précaires. L’indifférence prolongée semble avoir laissé place à la colère.

En signe de solidarité, d'autres contractuels se sont précipités vers le commissariat pour réclamer la libération de leurs camarades ou, dans un geste de défiance suprême, se faire également arrêter. Cette scène illustre l'exaspération accumulée face à un système perçu comme sourd à leurs revendications légitimes.

À l'heure où ces lignes sont écrites, le silence des autorités sur cet épisode ne fait qu'exacerber le sentiment d'injustice. Jusqu'à quand le gouvernement choisira-t-il de répondre par la force plutôt que par le dialogue ? La rue, elle, semble prête à reprendre la parole, malgré l'interdit.

Saliou Keita