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À l’orée de Malanta, loin du tumulte des grandes villes, une découverte ancestrale continue de fasciner : la mystérieuse grotte en mosquée de DoghiDabbhi. Perchée sur une plaine à 14 kilomètres du centre de Malanta, elle intrigue par son architecture naturelle faite de roches granitiques et par ses multiples ouvertures – une dizaine au total, dont deux principales, semblables à des portes grandioses d’un édifice sacré. 

C’est un lieu empreint d’histoire, que les sages du village transmettent de génération en génération. Elhadj Mamadou Bhoye Diallo, mémoire vivante de la région, raconte : « Cette grotte fut découverte par Karamoko Alpha Mo Labé lors d’une expédition islamique. En arrivant à Tabbi N’danta, il rencontra un chef animiste, YéroBhoGnolo, qui résistait farouchement à l’islamisation. Après sa défaite, son garde Tonkè s’enfuit et se cacha dans une rivière. Depuis ce jour, on l’appelle la rivière de MaamaTonkè. » 

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Tonkè trouva refuge dans cette grotte, qui porte désormais son nom. Ce lieu devint alors un sanctuaire mystérieux où furent découverts de nombreux signes religieux : des inscriptions arabes proclamant la grandeur de Dieu, une peau de mouton accrochée pour la prière, un chapelet… autant de preuves d’une spiritualité profondément ancrée. 

Selon la légende, cette grotte abrite également un passage secret nommé *Kabaata*. Mais ce couloir reste énigmatique : un jour, une fillette s’y aventura et ne revint jamais. Depuis, ce lieu alimente les récits fantastiques des habitants. 

La dimension sacrée de la grotte ne fait aucun doute. Karamoko Alpha Mo Labé y dirigea les premières prières du vendredi de tout Binani. Le site devint un lieu de convergence spirituelle. On raconte que l’espace pour l’imâm et celui du muezzin y étaient naturellement délimités, comme façonnés par une main divine. Deux vendredis, peut-être plus, y furent marqués par la prière. 

Cependant, le sanctuaire n’a pas échappé à l’épreuve du temps ni aux actes de profanation. Certains auraient tenté d’effacer les inscriptions pour y pratiquer des rituels sacrificiels. Malgré cela, la grotte demeure un lieu de recueillement, visité par des touristes intrigués et même par un certain Soppoorou, un Français qui, dit-on, fit jaillir une eau miraculeuse avant qu’elle ne disparaisse comme par magie. 

Aujourd’hui encore, les habitants de Malanta continuent d’honorer cet héritage. Elhadj Ismaïla Koula, un autre sage de la région, s’y rendait à l’aube pour prier et invoquer les bénédictions. « La grotte protège ceux qui s’y recueillent », confient les anciens, comme pour rappeler que ce lieu est bien plus qu’une simple curiosité géologique. 

Ainsi, dans le district de DoghiDabbhi, la grotte en mosquée reste un symbole fort, mêlant histoire, mysticisme et spiritualité. Un trésor caché de Guinée, témoin silencieux d’une foi millénaire. 

Hamidou Diallo