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L'ancien sélectionneur de l’équipe nationale guinéenne, Kaba Diawara, est enfin sorti de son silence pour évoquer son départ controversé après les Jeux Olympiques de Paris 2024. Deux mois après son limogeage, le technicien a partagé les dessous d’une décision qui a surpris plus d’un.

Malgré des résultats inattendus, notamment la qualification de la Guinée pour les JO de Paris 2024 et un parcours en quarts de finale lors d’une Coupe d’Afrique des Nations (CAN) à 32 équipes, Kaba Diawara a été démis de ses fonctions le 4 août dernier. Cette décision a été prise après l’élimination précoce du Syli National au premier tour du tournoi olympique de football, sans avoir obtenu le moindre point.

 Un départ justifié par des « objectifs non atteints »

Officiellement, la Fédération guinéenne de football (FGF) a justifié ce limogeage par l'« absence de réalisation des objectifs sportifs », notamment le non-classement de la Guinée parmi les 10 meilleures nations africaines selon la FIFA. Toutefois, pour beaucoup, ce départ ressemble davantage à une sanction.

 « Ils ont décidé d’arrêter la mission »

Invité sur le plateau de l'émission *Talents d'Afrique* diffusée sur Canal+ Sport Afrique, Kaba Diawara a détaillé les circonstances de son éviction, intervenue cinq jours après la défaite contre les États-Unis (0-3) lors de la phase de groupes des JO.

« J’étais en vacances quand le président de la Fédération m’a appelé. Il m’a dit : "On stoppe la mission. Ce que tu as fait est bien, mais à un moment, il faut s’arrêter." Ils avaient décidé à plusieurs que c’était la fin. Je lui ai répondu : "D’accord, on ne va pas en faire une affaire, mais il faudra assumer." », a confié l’ancien international, visiblement marqué par cette décision.

 Les problèmes de primes, une cause de tensions

Kaba Diawara a également révélé que des tensions liées aux primes avaient marqué le rassemblement de juin pour les éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Une situation qui aurait, selon lui, pesé sur les performances de l’équipe.

« Entre la victoire contre l’Algérie (2-1) et la défaite face au Mozambique (0-1), il y a eu des problèmes de primes, comme à la CAN. Je ne dis pas que c’est à cause de cela qu’on a perdu, mais ça a joué un rôle. Avant le match contre l’Algérie, la prime des JO n’avait pas été payée, et celle du match non plus. Les joueurs étaient contents après la victoire, mais de retour au Maroc, ils ont décidé de faire grève. On n’était pas informés, et ça faisait un moment que ces histoires de primes duraient. Les joueurs ne se sont pas pleinement investis dans le match contre le Mozambique, et on a perdu. C’est en partie lié à ces problèmes. »

 Un avenir incertain pour le Syli National

Depuis le départ de Kaba Diawara, la sélection guinéenne a connu plusieurs changements. Après un bref passage de Charles Paquille, c'est Michel Dussuyer qui a été rappelé pour un quatrième mandat à la tête de l’équipe. Le technicien aura la lourde tâche de qualifier le Syli National pour la CAN 2025, une mission cruciale pour redorer le blason d’une équipe en quête de stabilité.

Source : afrik-foot