La disqualification de l’équipe nationale U17 de Guinée du tournoi zonal de l’UFOA A, en pleine compétition au Sénégal, a déclenché une onde de choc dans le paysage sportif guinéen. Le mercredi 23 octobre 2024, la Fédération guinéenne de football (Feguifoot) a exprimé son indignation à travers un communiqué, dénonçant les « incohérences flagrantes » des résultats des tests IRM menés sur les jeunes joueurs. La réaction des autorités ne s’est pas fait attendre.
Le ministère de la Jeunesse et des Sports, dans une posture ferme, exige désormais des explications claires et des preuves irréfutables de la part de la Feguifoot pour comprendre les dessous de cette décision. Le département, dirigé par Keamou Bogola Haba, a publié à son tour un communiqué, indiquant suivre de près les démarches engagées par la fédération auprès des instances internationales compétentes. Une chose est certaine : pour le ministère, cette situation, qu’il qualifie d’« inacceptable », porte atteinte non seulement à l’avenir de ces jeunes athlètes, mais aussi à l’image de toute la nation guinéenne.
« Le ministère prend acte des faits relatés dans le communiqué de la Feguifoot concernant la disqualification de notre équipe U17. Nous attendons que la fédération fournisse rapidement tous les éléments de preuve pour que l’État puisse agir avec la plus grande clarté et fermeté », a souligné le ministère dans sa déclaration. En ligne de mire : les divergences d’interprétation des résultats d’IRM, effectués à Dakar dans des centres certifiés par la CAF, qui ont conduit à cette disqualification controversée.
En attendant que la lumière soit faite sur cette affaire, le ministère a d'ores et déjà annoncé la mise en place d’une commission d’enquête indépendante. Celle-ci regroupera tous les acteurs concernés afin d’apporter des réponses transparentes à ce dossier qui suscite déjà de nombreuses interrogations au sein de l’opinion publique. L’heure est donc à la clarté et à la vérité. Le peuple guinéen mérite des réponses, et la jeunesse sportive doit être protégée contre ce qu’on pourrait interpréter comme une injustice flagrante.
Aziz Camara