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Mark Zuckerberg, le PDG de Facebook, a répondu aux critiques quant au rôle du réseau social pendant la présidentielle américaine, assurant qu'il n'avait pas contribué à l'élection de Donald Trump. En interne, le malaise existerait aussi.

"Je voudrais partager avec vous quelques réflexions quant au rôle de Facebook pendant l'élection." C'est par ces mots que Mark Zuckerberg, PDG du réseau social, a entamé un long message, dimanche 13 novembre, pour répondre aux critiques qui l'accusent d'avoir fait le jeu de Donald Trump en laissant pulluler sur son site des faux articles à la gloire du nouveau président.

Le chef d'entreprise américain assure que "99 % de tous les contenus publiés sur le site sont authentiques". Une manière de suggérer qu'une toute petite minorité d'articles montés de toutes pièces peut difficilement être tenue pour responsable de l'issue du scrutin présidentiel américain.

Réduire le nombre de fausses informations

Une enquête de Buzzfeed, relayée puis complétée par d'autres médias américains, a suggéré qu'une prolifération de fausses nouvelles - créées pour la plupart par des étudiants macédoniens - a eu un écho démesuré sur Facebook. Les détracteurs du réseau social ajoutent que les responsables de la plateformen'ont pas pris la mesure du problème, laissant ainsi les partisans de Donald Trump diffuser sans entrave des informations erronées qui ont joué en défaveur d'Hillary Clinton.

Sur ce dernier point, Mark Zuckerberg se montre plus ouvert à la discussion. Il assure que des mesures vont être prises pour réduire au maximum le nombre de fausses informations qui circulent sur Facebook.

Cette promesse n'est pas qu'une réponse aux inquiétudes extérieures. Mark Zuckerberg doit également faire face à une défiance en interne, assure le New York Times. "Une discussion sur la plateforme de messagerie interne entre plusieurs dirigeants de Facebook au lendemain de l'élection démontre qu'il existe un questionnement sur le rôle joué durant l'élection", soutient le quotidien qui a interrogé une dizaine d'employés du géant du Web.

Fronde en interne

"Certains salariés ne sont pas très à l'aise avec la prolifération de messages racistes et avec l'importance prise par l'alt-right (mouvement de droite alternative très dure soutenant Donald Trump, NDLR) sur le réseau social", croit savoir le New York Times. Un malaise que Mark Zuckerberg n'avait pas réussi à lever lors de sa première prise de parole sur le sujet, jeudi 10 novembre. Il avait alors tenté de couper court à la polémique en qualifiant les accusations "d'idées plutôt folles" et souligné que Facebook était "une plateforme neutre" qui n'avait rien à voir avec un site d'information.

C'est ce refus d'endosser le rôle de média qui poserait le plus problème en interne, d'après le New York Times. Les statistiques sont, en effet, sans appel : plus de 60 % des Américains se tournent en premier vers Facebook pour s'informer. Pas sûr qu'une simple modification de l'algorithme pour mieux traquer les fausses informations fassent réellement avancer le débat sur la place du réseau social dans le paysage médiatique.

 france24