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Les combats entre les ex-rebelles de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) et leurs adversaires pro-Bamako du Groupe autodéfense touareg Imghad et alliés (Gatia) ont repris vendredi 22 juillet à 5h du matin à Kidal. Comme la veille, des tirs nourris ont à nouveau été entendus dans la ville. Selon les belligérants, les combats ont déjà fait de nombreux morts, mais aucun bilan humain précis n’était disponible dans l’immédiat.
« C’est la guerre. Il y a plusieurs morts depuis hier », a indiqué à Jeune Afrique Alghabass Ag Intalla, un des leaders de la CMA présent à Kidal. Fahad Ag Almahmoud, le secrétaire général du Gatia, a pour sa part affirmé que quatre de ses combattants avaient perdu la vie dans les affrontements, débutés la veille vers 16h.
Le déclenchement de ces violents combats, dont chaque camp se renvoie la responsabilité, a mis fin à la fragile trêve qui prévalait entre ces deux groupes armés cohabitant dans Kidal depuis le mois de février. Chacun défend les intérêts de tribus touarègues rivales, qui se battent pour le contrôle de la ville : celle des Ifoghas pour la CMA et celle des Imghad pour le Gatia.
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« Cela fait longtemps que nos amis nous demandent de revenir parmi eux, pour que le Maroc retrouve sa place naturelle au sein de sa famille institutionnelle. Ce moment est donc arrivé », a déclaré le roi dans un message adressé au sommet de l'UA qui se déroule à Kigali, selon l'agence de presse marocaine MAP.
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Après ces deux jours de troubles, l’atmosphère était tendue à Juba, la capitale. Il n'y a pas eu de festivités. Pas de défilé ni de célébrations publiques d’aucune sorte non plus. C'est un anniversaire sans faste. A Juba, on se remet à peine des violences de ces derniers jours. Certains carrefours sont toujours bloqués, plusieurs commerces sont fermés et, selon l'ambassade américaine à Juba, un grand nombre de militaires patrouillent dans la ville afin de restaurer le calme.
Les premières informations recueillies par RFI font part de victimes qui seraient, pour l’essentiel, des soldats. Le bilan est lourd. « Il y a plus de 150 morts », a déclaré Roman Nyarji, un des porte-parole de Riek Machar, ancien chef des rebelles redevenu vice-président suite à l’accord de paix qui a mis fin à deux ans e demi de guerre civile.
« Une escalade de violences »
« Toute la journée, on a anticipé une possible reprise des coups de feu. Tous les ingrédients sont là : il y a deux camps armés qui s'opposent dans la même ville, une guerre civile de deux ans et demie qui ne s'est jamais vraiment terminée, et ces dernières semaines, il y a eu une escalade des violences à différents endroits du pays », explique Richard Nield, journaliste indépendant.
Le spécialiste du Soudan du Sud, actuellement à Juba, poursuit : « Si on ajoute à tout cela les incidents de ces deux derniers jours : jeudi le meurtre de cinq soldats des forces gouvernementales par des troupes de fidèles à Riek Machar, puis vendredi la mort de 100 à 150 soldats d'après les premières estimations, alors il y a toutes les chances que ces incidents mènent à un nouveau cycle de violences au Soudan du Sud. C'est un pays avec un passé d'attaques par vengeance et donc l'inquiétude c'est que cela se reproduise encore. »
Un équilibre difficile à trouver
Ce pic de tensions cette semaine à Juba est le plus élevé depuis le retour d'exil de Salva Kiir, en avril dernier. Cinq ans après l'accession à son indépendance, le pays se trouve toujours dans une situation politique encore instable. Après avoir traversé près de deux ans de guerre civile, il a bien du mal à trouver un équilibre et ce, malgré la signature d'un accord de paix en août 2015, et malgré le retour dans legouvernement d'union nationale du vice-président Riek Machar.
Pour les Nations unies, les tensions de ces derniers jours illustrent le manque d'implication de chaque partie dans l'application d'un processus de paix viable. L’instabilité se vérifie aussi sur le plan économique. L'inflation frôle les 300% et la monnaie a perdu près de 90% de sa valeur cette année. Sur le plan humanitaire, le bilan est désastreux car un enfant sur quatre souffre de malnutrition et plus de 2,5 millions de personnes ont fui les régions instables du pays.
RFI
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