Dans une interview exclusive accordée à Cis-médias, Sega Diallo, ancien vice-président du Comité de Normalisation (CONOR) de la Fédération Guinéenne de Football (FGF), a levé le voile sur plusieurs dossiers sensibles concernant la gestion du football guinéen, aussi bien pendant qu’après le CONOR. Parmi les sujets abordés figurent le litige entre la Ligue Guénéenne de Football Professionnel (LGFP) et 12 des 14 clubs de Ligue 1, la rupture de contrat avec le groupe Sonoco, ainsi que la fermeture controversée du stade GLC de Nongo.

Une crise de gestion au sein de la LGFP

Revenant sur le bras de fer entre la LGFP et les clubs de Ligue 1, Sega Diallo a tenu à préciser que cette situation conflictuelle était inédite sous le règne du CONOR. « La crise de la Ligue découle du fait qu’il y a des personnes au sein de ces institutions qui n’ont pas voulu collaborer avec l’instance dirigeante en place. Ce n’est pas une question de personnes, mais plutôt une question de gestion. Lorsque vous dirigez le football et que vous devez financer des activités avec vos ressources, il est essentiel de savoir ce qui s’y passe, c’est aussi simple que cela », a-t-il déclaré avec fermeté.

Le dossier Sonoco : entre engagements et ruptures

Concernant la rupture du contrat avec Sonoco, ancien partenaire financier de la LGFP, Sega Diallo a expliqué que l’entreprise n’était plus en mesure de remplir ses obligations contractuelles. « Le PDG de Sonoco, la présidente du CONOR et moi-même, nous nous sommes retrouvés à la Mecque pour discuter de cette situation. Sonoco rencontrait des difficultés à honorer ses engagements. Les 3,5 milliards n’étaient plus versés, voilà la réalité. Il était prêt à réduire ses engagements entre 1,2 milliard et 1,5 milliard pour proposer un autre produit », a-t-il détaillé. Selon lui, plusieurs réunions ont eu lieu avec les responsables de Sonoco, mais ces discussions se sont soldées par un silence radio après l’envoi d’un courrier de validation.

La fermeture du stade de Nongo : un dossier sensible

Interrogé sur la fermeture du stade GLC de Nongo, Sega Diallo a rejeté toute responsabilité de son équipe dans cette décision. « Personne n’était surpris par la décision de fermeture du stade, sauf ceux qui ne maîtrisaient pas le dossier. Celui qui a fermé Nongo a également fermé le stade du Mozambique, même si son père est le président de la Fédération de Football du même pays », a-t-il affirmé pour défendre la position du CONOR.

Une gestion sous le feu des critiques

Ces déclarations mettent en lumière les nombreux défis auxquels le football guinéen est confronté, notamment en matière de gestion et de gouvernance. Sega Diallo appelle à une meilleure collaboration entre les parties prenantes afin de redresser le football national et restaurer la confiance des acteurs et partenaires.

Louda Dia