Assign modules on offcanvas module position to make them visible in the sidebar.

Testimonials

Lorem ipsum dolor sit amet, consectetur adipisicing elit, sed do eiusmod tempor incididunt ut labore et dolore magna aliqua.
Sandro Rosell
FC Barcelona President

Nous avons 1327 invités et aucun membre en ligne

Note utilisateur: 0 / 5

Etoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactivesEtoiles inactives
 

Dans la nuit du 9 juillet 2024, Foniké Mengué et Billo Bah, deux figures emblématiques du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC), ont été enlevés. Depuis, ils restent introuvables, plongeant la nation guinéenne dans une profonde inquiétude. Face à cette situation alarmante, l’ancien ministre de la Citoyenneté et des Droits de l’Homme, Kalifa Gassama Diaby, n’a pas tardé à exprimer son indignation.

Dans une tribune publiée ce jeudi 8 août 2024, Kalifa Gassama Diaby a dénoncé avec véhémence ce qu’il décrit comme une « continuation des inquiétantes dérives du CNRD », accusant la junte au pouvoir, dirigée par le général Mamadi Doumbouya, de vouloir soumettre le peuple guinéen à une domination impitoyable. « La dynamique de la terreur et du chaos voulue par le CNRD est en marche », a-t-il déclaré, ajoutant que « le sort des Guinéens est désormais suspendu à leur volonté totalitaire et brutale ». L’ancien ministre n’a pas mâché ses mots, dénonçant « des pratiques de kidnappings et de brutalités » orchestrées par l’État contre ses propres citoyens, alors que ceux-ci « végètent dans la misère et la désespérance ».

Kalifa Gassama Diaby a exigé la libération immédiate et sans condition des deux activistes, Foniké Mengué et Billo Bah. Seul rescapé du trio, Mohamed Cissé, a raconté, dans un témoignage relayé par le FNDC, que les trois hommes avaient été arrêtés par des éléments de la gendarmerie et des forces spéciales. Malgré les pressions du Barreau contre ces disparitions forcées, le procureur général près la Cour d’Appel de Conakry a nié toute implication de la justice dans cette arrestation, une défense que Diaby a qualifiée de « grotesque » et « ubuesque ».

« Le communiqué du parquet général prêterait à sourire si le sujet n’était pas si grave et si inquiétant. À défaut de nous respecter, qu’ils reconnaissent au moins que nous ne sommes pas des moutons… encore moins, que nous buvons l’eau par les narines », a-t-il ironisé. L’ancien ministre a ensuite mis en garde la junte : « Le peuple de Guinée n’acceptera jamais cette brutale volonté totalitaire du CNRD. »

Diaby a exhorté le CNRD à honorer les engagements pris au lendemain du coup d’État. « Sinon, construisez bien plus de prisons, planifiez plus d’enlèvements, organisez d’autres kidnappings, intensifiez les violences, préparez plus de tombes, mais jamais les Guinéens ne céderont aux diktats. Nous défendrons ce pays, ce peuple et son désir de libertés et de justice, quoi qu’il en coûte ! » a-t-il averti. « Ceux qui dansent sur le corps fumant de tristesse d’un peuple épuisé et désespéré sauront, à leur dépend tôt ou tard, que l’on ne danse pas sur un volcan. »

Ce cri d’alarme résonne comme un avertissement face à la montée des tensions en Guinée, où les aspirations de liberté et de justice semblent se heurter à un régime de plus en plus répressif.

Alpha Amadou Diallo