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Politique

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Dans un tournant dramatique lors de ce mardi 30 janvier, Mandian Sidibé, l'ancien directeur général de la radio Planète FM et actuel chef de l'Office guinéen de publicité (OGP), a pris la parole devant le tribunal lors du procès lié aux événements déchirants du 28 septembre 2009. Bien que physiquement éloigné du pays au moment des horreurs, Sidibé a déclaré posséder des informations cruciales concernant le massacre.

D'une voix empreinte de solennité, il a exprimé sa gratitude envers Dieu pour avoir préservé sa vie jusqu'à ce jour. Sidibé a souligné la nécessité de rechercher la grâce divine pour les âmes de ses compatriotes injustement tombés lors de cette tragédie. Il a également remercié une personne non spécifiée qui lui a permis de revenir en Guinée, mettant en lumière la complexité de son retour depuis son exil en 2013 au Sénégal, puis en France, en raison de ses déclarations à la radio Planète FM.

L'exil de Sidibé en France, qui a débuté en novembre 2013, a été marqué par sa demande d'asile en juillet 2017, accordée hâtivement cinq jours plus tard. Il a attribué son retour en Guinée à la main tendue du Général Mamadi Doumbouya, le remerciant pour la confiance placée en lui pour diriger l'OGP.

Évoquant son rôle en tant que journaliste d'investigation, Sidibé a souligné la subtilité de la profession, reconnaissant qu'il pouvait parfois être nécessaire de sacrifier la vérité pour obtenir des informations. Il a précisé que ses déclarations sur les réseaux sociaux concernant les événements du 28 septembre n'étaient pas des informations directes de sa part, mais plutôt des renseignements

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Pas d’eau, pas d’électricité, pas d’essence, pas d’Internet ! Vivre sous le règne de Mamadi Doumbouya, c’est débarquer directement en enfer sans passer par la tombe.

Aux dernières nouvelles, un millier de Guinéens aurait demandé et obtenu l’asile à Gaza où, comparée à la nôtre, la vie ferait plutôt penser à l’Eden.

Et voilà que notre colosse de légionnaire que les professionnels de la démagogie ont surnommé « colonel bâtisseur » (pour avoir barbouillé la façade de la mosquée Fayçal ou pour avoir creusé les fossés de Bambéto ?) vient de se bombarder Général d’armée, sans doute pour se féliciter d’avoir aggravé nos supplices. Pas Général de brigade, pas général de division, tout droit Général d’armée alors qu’en France, il n’a jamais dépassé le grade de caporal !

Aujourd’hui, Général comme le fut Lansana Conté ; demain maréchal comme le fut Mobutu ; après-demain, empereur comme le fut Bokassa ! Ne rigolez pas ! Nous sommes en Afrique : c’est en décimant leurs propres peuples que nos militaires montent en grade. Ils ne connaissent pas d’autres faits d’armes.

Et comme par un revers spectaculaire de l’Histoire, le pouvoir kaki est de nouveau à la mode, notre dictateur n’a même plus besoin de cacher son jeu. Après avoir coupé Internet (pourquoi au juste : pour capturer l’évadé Pivi ou juste pour se faire plaisir ?), il musèle la presse et pourchasse les journalistes comme dans les battues, on court après le gibier. Le message est clair même pour ceux qui ne sont pas dans le secret des dieux : la Transition dont il se gargarise n’est qu’une farce. Il n’y aura pas d’élection. Pour paraphraser Danton, notre lieutenant-colonel ou plutôt notre général

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L’euphorie suscitée par la prise du pouvoir du colonel Mamadi Doumbouya, le 5 septembre 2021, s’est estompée. Le Comité national de rassemblement pour le développement (CNRD) et ses relais civils se sont écartés de la mission traditionnelle d’un régime d’exception. Ils s’engouffrent de plus en plus dans une gouvernance digne d’un régime totalitaire, plutôt que de s’occuper des impératifs de retour à l’ordre constitutionnel dans le délai imparti.

Régimes autoritaires vs régimes démocratiques

L’organisation des pouvoirs publics s’articule autour de deux notions doctrinales : les régimes libéraux et les régimes socialistes-communistes. Les premiers se caractérisent par la reconnaissance des libertés publiques, le respect de la pluralité d’opinions, de courants, ainsi que la mise en place d’un système de contrôle et d’équilibre des pouvoirs. Ce sont des régimes qualifiés de démocratiques. Même s’il faut mettre le bémol sur certains régimes totalitaires qui se proclament libéraux. Ce qui est une exception.

A contrario, les seconds, apparus avant et pendant la Première Guerre mondiale, dans des pays comme l’Allemagne Nazi et l’Union Soviétique sous la révolution bolchevique de Staline, se distinguent par le dirigisme et le centralisme incarnés par un parti unique et l’hégémonie de son chef. Le totalitarisme qui s’illustre dans des pratiques politiques absolutistes est l’une des pires formes de ce type de régimesLequel, en plus des pratiques liberticides, dénature l’ordre politique, promeut un dogme intangible et embrigade la vie politique du pays, qualifiant toute opinion divergente de dissidence.

Pour sa part, la Guinée est à régime démocratique. Son histoire est certes marquée par des soubresauts et des épreuves douloureuses dans sa marche vers l’enracinement de la démocratie et de l’état de droit. Qu’à cela ne tienne, le pays a toujours fait montre de résilience et de sursaut patriotique dans son cheminement et son choix du système démocratique libéral. Il en est de même de la défense des acquis qui en découlent, au prix d’indénombrables sacrifices.

A observer la gestion actuelle de la transition, l’on est en droit de se demander si celle-ci n’est pas en train de vaciller ? La transition est-elle un alibi pour assujettir les citoyens ? Devrait-on craindre que ce régime transitoire vire au totalitarisme ?  A ces questions, nous entendons faire un décryptage des faits susceptibles de conduire cette transition, droit dans le mur. Nous prodiguerons aussi quelques conseils aux autorités actuelles.

Ignorance ou supercherie ?

Le CNRD totalise quinze mois de pilotage flou sans démarrage du compte à rebours de la transition. Depuis l’élaboration du chronogramme adopté de commun accord avec la CEDEAO, un an s’est écoulé. Les militaires au pouvoir n’ont posé aucun acte concret pour l’organisation des différentes élections en vue d’un retour à l’ordre constitutionnel.  La junte multiplie plutôt des lancements tous azimuts de chantiers dévolus à un gouvernement élu. Après un cumul de vingt-sept mois de règne sans partage. Et cela, sur fond de méthodes dilatoires et de politique de l’autruche, surfant, entre autres, sur la fragilité de la sociologie politique tout comme sur la crise de moralité de l’élite du pays. Il use des subterfuges pour prolonger la durée de la transition, à travers des actes et des communications populistes susceptibles de favoriser l’endormissement d’un peuple trop crédule. Un glissement de l’Accord dynamique avec la CEDEAO ne serait qu’une suite logique de la démarche rusée des autorités.

Pensée unique, culte de personnalité

Outre le fait que la Charte de la transition et le dialogue inter-guinéen n’ont bénéficié véritablement de la participation et/ou adhésion des plus représentatifs partis politiques et des principales entités de la société guinéenne, la junte régente tous les leviers du pouvoir de la transition. Elle déroule son agenda de façon unilatérale, en dépit d’incessants plaidoyers et interpellations pour un dialogue sincère et inclusif, faits par les principaux leaders des Forces vives de la Nation et la CEDEAO. Des cris de cœur qui tombent dans des oreilles de sourd. Au grand dam du consensus qui devrait caractériser un régime d’exception, dépourvu de légitimité.

Dans le même ordre d’idée, le chef de la junte, usant du monopole des pouvoirs exorbitants de nomination et de révocation dans l’administration publique, se plait dans le nihilisme. Cette pratique tend à faire et défaire tout, au nom d’une prétendue refondation sans mandat et au mépris du principe de continuité de l’État. Par crainte ou narcissisme, des fonctionnaires et des citoyens rivalisent de démagogie, se rabaissant dans la culture du flonflon du chef.  Rien qu’à voir les rues de Conakry et de l’intérieur du pays, inondées d’effigies du chef et le flot des chansons et autres louanges diffusés à longueur de journées sur les médias d’État, on se rend compte que ceux qui s’étaient engagés à mettre fin au culte de personnalité ont emboité le pas à leurs prédécesseurs. Ce qui en dit long sur le mythe qui entoure l’homme qui se veut providentiel.

Terreur et répression

Les forces de défense et de sécurité guinéennes se montrent impitoyables à la moindre revendication des citoyens vis-à-vis de la gestion de la transition. Pourtant, ceux-ci n’exercent que leurs droits reconnus par la Charte de la transition et les traités internationaux auxquels la Guinée est partie. En deux ans de transition, les ONG de défense de droits de l’homme ont dénombré une trentaine de morts et une centaine de blessés à la suite des répressions perpétrées par les forces de l’ordre contre des manifestants. Dans ce contexte, les militants prodémocratie sont traqués, arrêtés et brutalisés arbitrairement. Le cas des leaders du Front national pour la défense de la Constitution (FNDC), arrêtés brutalement en juillet 2022 en conférence de presse, en est une parfaite illustration.

Dans le même registre, les internautes ont vu, dans une vidéo virale, les militaires qui violentent des citoyens en haute banlieue de Conakry. Ces victimes seraient soupçonnées de complicité de l’évasion à la Maison centrale de Conakry de certains accusés du procès des évènements du 28 septembre 2009. L’espace de débats politiques s’est considérablement rétréci. Ceux qui portent un narratif contraire au discours officiel ont l’épée de Damoclès au-dessus de leur tête. La militarisation de certains quartiers de Conakry et autres villes en province persiste. Ce climat de terreur explique, en partie, l’exil de certains acteurs politiques et de la société civile.

Restriction des libertés publiques, dégradation des droits humains

Conformément aux engagements internationaux de la Guinée, la Charte de la transition garantit aux citoyens les droits fondamentaux : liberté de pensée, de conscience, de culte, d’association, d’expression, d’aller et de venir, le droit à l’information et au travail… Du coup, l’interdiction systématique des manifestations sur les voies publiques et le brouillage et/ou l’inaccessibilité de certains médias audiovisuels et en ligne (sans explication depuis plusieurs mois) constituent de graves violations des droits humains. La restriction prolongée des réseaux sociaux, le retrait de certaines radios et télévisions privées du bouquet Canal+, attestent de la volonté de faire main basse sur tous les moyens de communication de masse, de l’emprise sur la gestion de la vie publique sous la transition.

Instrumentalisation de la justice

L’instrumentalisation de la justice s’accentue notamment à travers le parquet spécial près la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), qui est entièrement, comme d’autres parquets, à la solde du ministre de la Justice. Cette Cour donne l’impression qu’elle a pour objectif de s’attaquer systématiquement aux redoutables adversaires politiques. Les Guinéens observent cela, sans être dupes. Ils voient la différence de traitement entre ceux qui sont opposés à la gestion unilatérale du pays et ceux qui caressent la junte dans le sens du poil. Dès lors, l’enquête judiciaire contre de nombreux dignitaires du régime déchu s’enlise depuis près de deux ans, sans aucune preuve matérielle contre eux. Les intéressés croupissent en prison, au mépris du principe sacro-saint selon lequel « la liberté est la règle et la détention, l’exception ». Dans la même veine, l’action publique s’acharne sélectivement contre d’autres hommes politiques dans des dossiers montés de toutes pièces. L’obstination avec laquelle le régime de transition tente d’écarter les opposants politiques démontre qu’il ne mesure pas les risques.

Conseils aux autorités de la transition

L’union fait la force, la discorde expose à la défaite. C’est pourquoi, je demande au Président de la transition de prendre conscience des risques que représente la méfiance entre lui et ses frères et sœurs des Forces vives de la Nation. Cette divergence est consécutive à l’absence de dialogue crédible dans le cadre de la gestion de la transition, des stratagèmes d’humiliation, d’affliction et de harcèlement judiciaire ciblant certains acteurs de la classe politique et de la société civile. Ce qui laisse apparaitre, s’il en était besoin, la volonté du pouvoir d’exclure des hommes politiques d’envergure du futur processus électoral.

Or, envisager un tel scenario, en dehors de toute compétition électorale, c’est se méprendre que l’écrasante majorité de la population guinéenne constitue l’encrage populaire des intéressés. Cette majorité se verra priver de ses droits naturels d’élire ses dirigeants. Dire qu’une telle démarche est conflictogène relève de l’euphémisme.

Le pays traverse actuellement une crise multidimensionnelle. L’ambition ou l’intrigue fait craindre une défaite qui ternirait la renommée du chef.  La victoire obtenue par la violence est pire qu’une défaite, car évanescente. Mieux vaut faire preuve de hauteur d’esprit, en sortant de la captation, de l’intransigeance et du forcing qui pourraient être contreproductifs pour la paix et la stabilité du pays. Aller à contre-courant des engagements de départ exposerait le gouvernement en général et le président de la transition en particulier à une situation peu enviable. Comme dit un vieil adage de chez-nous : « Quand on ne maitrise pas la direction du vent, il faut arrêter de jouer avec la poudre du piment ». « La victoire a cent pères, la défaite est orpheline ».

Que Dieu bénisse la Guinée !

Ibrahim KALLO

Juriste, Analyste en Géostratégie, et Expert international en Aide Humanitaire et Développement, Gestion Stratégique, Leadership et Culture et développement de l’organisation

Email : kalloibrahim76@yahoo.com

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