Le gouvernement guinéen, par l'intermédiaire du ministère de l'Administration du Territoire et de la Décentralisation, a récemment annoncé un vaste remaniement à l'échelle nationale. Selon un arrêté ministériel, les chefs de quartiers et présidents de districts sont appelés à céder leurs fonctions. La commune urbaine de Kindia n'a pas échappé à cette mesure.

Le samedi 12 octobre 2024, une réunion a rassemblé l'ensemble des responsables locaux à la mairie de Kindia. Les présidents des 13 districts et les chefs des 33 quartiers ont été sommés de remettre leurs cachets officiels, symboles de leur fonction. Une décision qui a suscité des réactions mitigées parmi les responsables présents.

Pour Barry Idiatou, ancienne chef du quartier de Cacia, cette transition n'est qu'une étape dans le cycle normal des fonctions publiques. « Tout a une fin, et le gouvernement a décidé de dissoudre tous les chefs de quartiers et districts. Nous sommes ici pour remettre nos cachets. On nous a demandé d’informer nos bases en vue de choisir les nouveaux conseils de quartiers. Cela ne me chagrine pas, c’est simplement le temps, » a-t-elle déclaré avec résignation.

Ibrahima Sory Camara, président du district de Neribily, partage un avis similaire, soulignant l'importance d'accepter cette décision avec sérénité. "Nous avons été appelés hier pour remettre nos cachets. Ils nous ont expliqué que nous serons remplacés par une nouvelle équipe. Si Dieu veut que nous revenions un jour, ce n’est pas grave. Personnellement, je ne vois pas pourquoi refuser de remettre ce symbole, étant donné que je suis déchu. En tout cas, moi, j’ai rendu le mien."

Elhadj Dianko, président de la délégation spéciale de Kindia, a quant à lui clarifié les objectifs de cette réunion. "Nous avons réuni tous les responsables des districts et quartiers pour les informer des décisions gouvernementales concernant le renouvellement des équipes en place. Tous les points ont été abordés, et les responsables sont en train de remettre leurs cachets. Nous allons ensuite examiner les listes des nouvelles équipes pour chaque quartier."

Toutefois, ce changement n’est pas accueilli de manière unanime. Certains chefs de quartiers éprouvent des difficultés à accepter leur remplacement, une réalité qui pourrait compliquer la transition dans certaines zones. Le processus est néanmoins en cours, sous le signe de la continuité et de la paix dans la commune de Kindia.

Saliou Keita