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JT 8 JANVIER 2025 | JA 8 JANVIER TV5MONDE | CLIP DU JOUR! |
La sortie musclée du ministre de la Sécurité, annonçant des mesures contre la reprise annoncée des manifestations de rue, fait réagir des activistes des droits de l’homme. Mamadou Kali Diallo, de l’organisation Baïonnette intelligente, rappelle qu’il ne faut pas gouverner par arrogance. Lisez !
D’abord, Il faut rappeler que la constitution en son article 10 autorise les manifestations publiques et les cortèges en République de Guinée. Et aussi sur le fondement même de la déclaration universelle de droit de l’homme et des citoyens, ainsi que le pacte international relatif aux droits civils et politiques. En Guinée, il faut le rappeler que depuis le 23
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L’arrivée d’Alpha CONDE au pouvoir en 2010 avait suscité beaucoup d’espoir au sein de la population guinéenne et auprès des partenaires de la Guinée. Cet espoir était fondé sur la constance de l’opposant politique qui a mené un long combat pour l’avènement de la démocratie. Malheureusement, Alpha Condé a progressivement sapé ce capital de confiance. La volonté de se maintenir au pouvoir pour un 3e mandat inconstitutionnel ne fait que renforcer ce profond sentiment de déception.
Aux premières heures de l’exercice du pouvoir, le Président Alpha Condé s’est montré démocrate et respectueux des principes de l’Etat de droit en prônant une République exemplaire. Il a veillé à ne jamais être du côté de l’injustice, de l’impunité et de la violation des lois de la République. Au-delà des considérations politiques de chacun, l’idée d’un Président honnête, et viscéralement attaché aux principes démocratiques était largement partagée.
Ce grand espoir vira vite à la désillusion au fil des mois de présidence. L’homme politique intègre a changé au point que ces soutiens en Guinée, en Afrique et à travers le monde assument difficilement le fait d’avoir participé à l’avènement d’un dirigeant autoritaire qui fragilise les fondements de la démocratie.
Alors que se profilent de nouvelles élections, il est nécessaire de rappeler que sous Alpha CONDE, l’organisation des scrutins s’est toujours accompagnée de manifestations de rues entraînant des morts, des dégâts matériels importants et de nombreuses arrestations. De 2013 à nos jours, toutes les élections ont été émaillées d’irrégularités, avec notamment l’interférence systématique des cadres de l’administration publique et des membres du gouvernement dans le processus électoral.
Alors que les dernières élections communales de février 2018 peinent encore à aboutir à l’installation des conseils de quartiers et des exécutifs régionaux, le mandat des députés a expiré depuis plusieurs mois. Ces deux exemples traduisent le manque de volonté du président Alpha CONDE de respecter le calendrier électoralet les règles de
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