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L’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) marque d’un ton ferme et sans équivoque son refus face à la perspective d’une candidature du général Mamadi Doumbouya à la prochaine élection présidentielle. Cette position, loin d’être une simple déclaration d’intention, a été réitérée par Souleymane Souza Konaté, conseiller en charge de la communication auprès de l’UFDG, à la suite de la publication de l’avant-projet de la nouvelle Constitution.

Pour l’UFDG, ce texte n’a qu’un seul but : ouvrir la voie à une présidence militaire, une situation que le parti juge inacceptable. Konaté ne mâche pas ses mots, dénonçant une Constitution taillée sur mesure pour les ambitions du général. Il rappelle avec nostalgie la Constitution du 7 mai 2010, un texte qui, selon lui, garantissait un équilibre des pouvoirs et une véritable séparation entre les branches de l’État. Une situation mise à mal par les récentes évolutions politiques.

Le conseiller ne s’arrête pas là. Il met en lumière ce qu’il considère comme le véritable problème en Guinée : non pas les textes eux-mêmes, mais l’incapacité des dirigeants à respecter les principes fondamentaux de liberté, de démocratie, et d’État de droit. Selon lui, la proposition actuelle est une tentative déguisée de légitimer une candidature militaire, ce que l’UFDG rejette catégoriquement.

En parallèle, l’UFDG reste ferme sur une autre exigence : la fin de la transition d’ici au 31 décembre 2024. Passé cette date, le Comité national du rassemblement pour le développement (CNRD) perdrait toute légitimité. Pour l’UFDG, il est impératif que la transition se termine par un retour à un régime civil, et il est hors de question que les militaires se portent candidats aux prochaines élections. Le message est clair : l’UFDG ne reculera pas et continuera de s’opposer à toute tentative de militarisation de la présidence.

Alpha Amadou Diallo

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Djikourani, un quartier autrefois tranquille, est désormais plongé dans une atmosphère d'indignation et d'angoisse. Depuis un mois, le cimetière du secteur 4 est devenu le théâtre d'actes abjects de profanation, défiant non seulement la décence humaine, mais aussi les valeurs fondamentales de la communauté. Trois tombes ont été souillées en un laps de temps alarmant, transformant un lieu de repos en un symbole de terreur et d'injustice.

Le dernier incident en date, survenu dans la nuit du 8 au 9 août 2024, s'apparente à une scène sortie d'un cauchemar. Les profanateurs ont choisi la tombe d’un enfant récemment enterré pour perpétrer leur ignominie. L'image du corps déterré, son linceul et les modestes protections en bois arrachés, laisse un vide immense dans le cœur de ceux qui chérissaient ce lieu de recueillement. Il ne s’agit plus simplement d’un crime contre les morts, mais d’un affront direct à l’humanité.

Lanciné Cissé, président de la jeunesse du quartier Djikourani, a exprimé la stupeur et la colère de toute une communauté. « Ces actes inhumains nous ont bouleversés. En venant pour une nouvelle inhumation, nous avons découvert l’indicible. Un enfant, enterré depuis seulement vingt jours, a été exhumé et dépouillé de tout. La douleur de cette découverte est insoutenable. Nous avons alerté les autorités, mais malgré nos efforts pour ériger une clôture autour du cimetière, nos ressources sont limitées. Je lance un appel désespéré aux autorités pour qu’elles nous viennent en aide afin de sécuriser ce lieu sacré. La jeunesse du quartier est prête à tout pour attraper ces profanateurs, mais nous ne pouvons pas y arriver seuls », a-t-il déclaré, avec une détermination teintée de désespoir.

La réaction du guide spirituel local, Oustaz Aboubacar Kourouma, ne s’est pas fait attendre. « L’islam enseigne le respect inconditionnel de l’être humain, du berceau à la tombe. Ces profanations vont à l’encontre de toutes nos valeurs religieuses et morales. Malheureusement, la quête effrénée de biens matériels a poussé certains à perdre toute humanité », a-t-il déploré, traduisant le sentiment de révolte partagé par beaucoup.

Les autorités locales, main dans la main avec les habitants, ont désormais pour mission de mettre un terme à ces actes odieux. Il est impératif que justice soit rendue, non seulement pour les familles des défunts, mais aussi pour restaurer la dignité et la sérénité de Djikourani. Cette vague de profanations n’est pas un phénomène isolé. L’an dernier déjà, le cimetière du quartier Missira avait été victime de pratiques similaires. Mais aujourd’hui, la communauté ne peut plus se permettre de rester silencieuse ou impuissante face à ce fléau.

Le défi est immense, mais la lutte pour le respect des morts et la préservation de l’humanité l’est encore plus. Il est temps que Djikourani, et au-delà, tout le pays, se mobilise pour protéger ce qui reste de sacré dans notre société.

Alpha Amadou Diallo

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